Calais: un accord franco-britannique pour gérer "la pression migratoire"

La France et le Royaume-Uni vont mieux coopérer pour gérer la pression migratoire, à Calais. - Denis Charlet - AFP
Il aura fallu trois semaines de négociations. La France et le Royaume-Uni ont conclu un accord sur la "gestion de la pression migratoire" à Calais (Pas-de-Calais), qui prévoit notamment une contribution britannique de 15 millions d'euros en trois ans pour sécuriser le port, a annoncé samedi le ministre de l'Intérieur.
Selon Bernard Cazeneuve, le Royaume-Uni "reconnaît" être "responsable avec la France des mesures urgentes et de long terme qui doivent être mises en place" pour "dénouer la crise que connaît la question migratoire à Calais depuis plusieurs années".
De longues tractations
Cet accord, conclu après "trois semaines de négociations" entre le ministre français et son homologue britannique Theresa May, prévoit la création d'un "fonds commun", "alimenté par une contribution britannique de cinq millions d'euros par an pendant trois ans, soit 15 millions d'euros au total", selon le gouvernement français, qui ne précise pas à ce stade son propre apport.
"Ce fonds financera des actions destinées à sécuriser le port de Calais", dont l'agencement sera "modifié pour améliorer les contrôles et fluidifier le trafic", et à "protéger les personnes vulnérables", précise le ministre.
Une meilleure coopération
La coopération policière contre les filières de passeurs sera "renforcée" avec des échanges de policiers, et des "campagnes d'informations communes" menées auprès des migrants "pour expliquer le caractère illusoire et dangereux du passage clandestin vers le Royaume-Uni", ajoute-t-il.
En déplacement fin août à Londres, Bernard Cazeneuve avait appelé le gouvernement britannique à "prendre ses responsabilités" pour aider à endiguer l'immigration illégale depuis Calais. La maire UMP de la ville, Natacha Bouchard, avait menacé pour sa part de bloquer le port sans "geste fort" de Londres.