Bretagne: des plages interdites à la baignade après une contamination de l'eau à la bactérie E.Coli

Même après avoir été chassée par le soleil, la pluie qui a ennuyé les vacanciers bretons pendant plusieurs semaines continue de faire des siennes... À cause des récentes importantes précipitations, des bactéries E.coli et des matières fécales ont été retrouvées dans des eaux bretonnes. Conséquence: neuf plages du Finistère et du Morbihan sont interdites à la baignade jusqu'à nouvel ordre.
Au 4 août, 51 plages étaient fermées. Parmi celles toujours concernées par les restrictions, des plages de l'archipel des Glénan. Les plages de Bananec, du Drénec, de Fort Cigogne et de Saint-Nicolas sont fermées précise l'arrêté pris par la mairie de Fouesnant-les Glénan.
Cet archipel situé à 18 km des côtes, réputé pour ses eaux turquoise et son sable blanc, attire chaque jour plusieurs milliers de touristes, souligne Le Télégramme. Des touristes déçus par ces restrictions qui annulent leur venue: "Les Vedettes de l'Odet, qui assurent le gros des liaisons vers l'archipel enregistrent de nombreuses demandes de remboursement ce mercredi matin", note le quotidien régional.
Vidanges de bateaux de plaisance
La plupart des arrêtés ont été pris au moment du passage de la dépression Patricia, début août. Étant donné que la Bretagne est une terre agricole, "il suffit d'une grosse pluie pour que les bactéries qui sont contenues dans les lisiers de porc ou de vaches arrivent jusqu'au ruisseau puis à la plage", explique à BFMTV Laurent Le Berre, délégué départemental d'Eaux et rivières de Bretagne.
Autre piste envisagée: des vidanges sauvages ou accidentelles des eaux usées des plaisanciers. Les systèmes d'assainissement défaillants peuvent aussi être pointés du doigt. "L'arrivée des eaux pluviales multiplie le volume d'eau reçu, pour des systèmes déjà fortement sollicités en période touristique", relève Le Télégramme.
Et il ne vaut mieux pas faire fi du drapeau violet, signe de pollution, dressé sur ces côtes. Si des effrontés décident de braver l'interdiction, ils risquent non seulement 38 euros d'amende mais surtout de tomber fortement malade. Diarrhées, vomissement, nausées, maux de tetes... "Vous pouvez risquer toutes les maladies en -ite, gastro-entérite, otite, conjonctivite, tout ce qui peut atteindre la sphère ORL voire le digestif", détaille Laurent Le Berre.
Des prélèvements sont effectués régulièrement dans l'espoir de percevoir une amélioration de la situation, et de pouvoir ravir les touristes.