Braquage à Paris: qui sont les deux malfaiteurs arrêtés?

Les deux suspects au moment de leur interpellation, allongés au sol, face contre terre. - BFMTV
Ils auront tenu plus de deux heures avant de se rendre aux forces de police, les mains en l'air, les armes déposées sur le toit d'une voiture. Dominique V. et Ismaela F., âgés de 30 et 23 ans, ont braqué une bijouterie Cartier dans le 8e arrondissement de Paris mardi soir, avant de prendre la fuite avec un butin à bord d'un scooter, puis de débarquer dans le salon d'un coiffeur, qu'ils ont retenu en otage durant près d'une heure et demie.
Ismaela et Dominique ne sont pas des des primodélinquants. Selon nos informations, le premier, qui est le plus jeune, est connu des services de police pour violences volontaires, vol à main armée, et port d'arme de 6e catégorie, qui correspond aux armes blanches. Selon Europe 1, il aurait déjà été condamné à six ans de prison, et venait tout juste d'en sortir.
Le second, plus âgé, a déjà été condamné notamment pour des violences sur des policiers, un vol avec violences, et une infraction sur la législation sur les stupéfiants. Tous deux sont originaires de Seine-Saint-Denis, mais pourraient résider à Paris.
Opéré dans l'après-midi
Durant la course-poursuite mardi soir, Ismaela a été blessé au coude gauche par une balle. Soigné tant bien que mal par Yves, le gérant du salon de coiffure pris en otage, qui lui a fait un garrot sur le bras, le jeune homme, placé en garde à vue comme le second malfaiteur, devrait être opéré en début d'après-midi dans un hôpital parisien. Il est actuellement hospitalisé, "sous très bonne garde policière", glisse une source proche de l'enquête.
Ce sont eux qui ont décidé de se rendre aux forces de l'ordre, convaincus notamment par leur otage qu'ils finiraient forcément par être attrapés et qu'il valait mieux prendre le moins de risques possibles pour leur vie. La gravité de la blessure par balle d'Ismaela a probablement fini par les convaincre de se rendre. Ils devraient prochainement être présentés à un juge d'instruction et mis en examen, avant d'être placé en détention provisoire. Ils risquent tous deux jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle.