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Bayonne: "Il y a eu un acte terroriste et il faut employer ce terme", réagit le recteur de la mosquée de Lyon

Kamel Kabtane, recteur de la mosquée de Lyon.

Kamel Kabtane, recteur de la mosquée de Lyon. - BFM Lyon

La mosquée de Bayonne a été la cible de tirs d'un octogénaire, ex-candidat du Front national, rapidement interpellé après les faits lundi. Deux personnes ont été gravement blessées.

"Un acte terroriste". Le recteur de la mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, a insisté sur l'utilisation de ce terme après l'attaque d'une mosquée de Bayonne lundi soir. Un octogénaire, ancien candidat du Front national, a tiré sur la mosquée faisant deux blessées graves. 

"Il faut employer" le terme d'acte terroriste, a affirmé sur BFM Lyon Kamel Kabtane. "On l'emploie beaucoup plus lorsqu'il s'agit d'actes réalisés par quelques personnes de culture musulmane mais on ne l'emploie pas souvent pour des gens comme aujourd'hui", a-t-il poursuivi. 

Réaction de Gérard Collomb

Selon le recteur de la mosquée de Lyon, "la communauté musulmane a peur". Et de dénoncer un climat de divisions et de rejet. "Il faut que les Français comprennent qu'aujourd'hui, au-delà des musulmans, il y a une situation catastrophique qui est en train de se préparer", a estimé Kamel Kabtane. 

Après l'attaque de Bayonne, Gérard Collomb a aussi réagi. "Émotion et indignation suite à l’attaque commise contre la mosquée de Bayonne", a écrit sur Twitter le maire de Lyon. 

Deux blessés dans un état grave

Placé en garde à vue du chef de "tentative d'assassinats", le tireur, Claude Sinké, 84 ans, a reconnu être l'auteur des tirs, selon une source proche de l'enquête. Il avait "une arme de poing avec lui" lors de son interpellation.

Les deux victimes, gravement blessées par balles, âgées de 74 et 78 ans, ont été opérées et étaient en réanimation lundi soir. Le pronostic "est réservé pour l'un d'entre eux", selon la préfecture.

Benjamin Rieth