Au Havre, des grévistes campent sur le toit de l'hôpital psychiatrique

Les "perchés" occupent le toit de l'hôpital psychiatrique du Havre depuis le 26 juin dernier - CHARLY TRIBALLEAU / AFP
Ils se sont baptisés "les perchés". Depuis le 26 juin, sept grévistes de l'hôpital psychiatrique Pierre Janet du Havre, campent sur le toit de l'établissement pour réclamer de meilleures conditions de prise en charge des patients.
En grève depuis la mi-juin, ils attendent entre autres la visite de la directrice de l'Agence Régionale de Santé et réclament l'ouverture d'un nouveau pavillon ainsi que la création de 50 postes supplémentaires pour assurer son fonctionnement.
Pour se faire entendre ces cinq femmes et deux hommes ont décidé d'investir le toit de l'unité d'accueil de leur établissement et n'en descendent plus. Ils dorment sous des tentes et sont ravitaillés par ceux qu'ils appellent "les perchés du bas".
Le soutien de Ruffin
Mardi 3 juillet le député la France Insoumise de la Somme François Ruffin est venu apporter son soutien aux grévistes, dénonçant notamment l'inaction de la ministre de la Santé Agnès Buzyn.
Le député la France Insoumise, qui avait également apporter son soutien au personnel de l'hôpital Philippe Pinel d'Amiens, a déposé deux propositions de loi pour défendre la psychiatrie. Il a promis mardi aux grévistes de reprendre la bataille parlementaire à l'automne, dans le cadre de la prochaine loi sur le financement de la sécurité sociale.
Fin mai dernier des salariés de l'hôpital psychiatrique de Rouvray avaient entamés une grève de la faim de trois semaines pour protester contre le manque de personnel et la dégradation des conditions de travail. Ils avaient obtenu, aux termes de négociations, la création de 30 postes.
Jeudi, une délégation de grévistes s'est rendue à Caen pour interpeller la ministre de la Santé. Une réunion est prévue ce vendredi 6 juillet à la sous-préfecture du Havre entre le personnel gréviste et la direction.