Attentats: un maire se déguise en terroriste pour un exercice d'alerte dans une école

Le maire d'une petite commune savoyarde a participé à une simulation d'attaque terroriste dans une école d'une façon singulière. L'élu s'est déguisé en terroriste pour tester les réactions du personnel et des enfants.

Le maire de Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier en Savoie a donné de sa personne d'une façon inattendue dans la prévention contre le terrorisme. L'élu de cette commune de 1.000 habitants située près de Chambéry a endossé le rôle du terroriste dans une fausse attaque contre une école, rapporte France Bleu.

La simulation était prévue et réalisée dans le cadre d'une exigence de l'Education nationale, qui demande aux écoles de réaliser des exercices de confinement. Deux semaines avant les vacances scolaires, l'alerte a été déclenchée un lundi après-midi en pleine sieste des maternelles. D'autres écoliers se trouvaient dans les salles de classe.

Bernard Frison, le maire de la commune arrive alors grimé, un bonnet sur la tête et vêtu d'une parka militaire. "Quand j'ai été aperçu dans la cour, j'ai fait deux trois allers et venues sous le préau en faisant semblant de me cacher", raconte-t-il à France Bleu.

"On entendait les mouches voler"

La directrice est alors chargée d'actionner une corne de brume pour donner l'alerte. "Tout le monde s'est confiné où il était, c'était la consigne", poursuit le maire. L'équipe enseignante avait pris soin de prévenir les enfants qui se cachent dans les classes. Les portes sont aussi fermées à clé et obstruées. "Après j'ai essayé de rentrer pour voir si la porte était obstruée, si elle résistait", raconte Bernard Frison. Il donne quelques coups d'épaule contre la porte.

"C'était impressionnant, quand vous pensez qu'il y a 140 enfants dans l'école, on entendait les mouches voler", témoigne le faux terroriste. La simulation déclenche tout de même les pleurs de quelques enfants apeurés.

Toutefois, cette méthode pour le moins particulière est validée par l'Académie, tout comme par le président de l'association: "C'est un bon exercice, on ne sait jamais ce qu'il peut arriver même en Combe de Savoie", explique-t-il. "Où qu'ils soient par la suite, ils auront eu ce petit essai, conclut le maire, ça fera une bonne observation des réactions des petits et des grands".

C. B