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Attentats déjoués à Nice: le maire Estrosi n'était pas au courant

Le maire UMP de Nice, Christian Estrosi, lundi matin.

Le maire UMP de Nice, Christian Estrosi, lundi matin. - BFMTV

Interrogé par BFMTV, Christian Estrosi a annoncé lundi vouloir saisir le tribunal administratif.

Le Carnaval de Nice aurait échappé à un attentat en février dernier. C'est ce que soupçonne la Direction générale de la sécurité intérieure dans une note classifiée, dont le contenu a été dévoilé lundi matin.

Interrogé par BFMTV, le maire UMP de la ville a fait part de sa colère. "J'avais entendu parler d'une rumeur d'attentat déjoué, mais les services de l'Etat m'avaient assuré qu'il n'en était rien. J'apprends donc avec stupéfaction l'existence d'une note de la DGSI. Il s'agit d'un scandale d'Etat", tempête le maire, furieux de ne pas avoir été tenu au courant.

Soupçons du renseignement

"Je vais saisir le tribunal administratif", annonce le maire UMP. "Depuis plusieurs semaines, alors que je dispose d'informations sur le mouvement de jihadistes à Nice, le représentant de l'Etat dans les Alpes-Maritimes ne répond pas à l'ensemble de mes alertes. J'ai demandé au ministre de l'Intérieur de bien vouloir en tirer toutes les conséquences, mais désormais, je me vois contraint de saisir l'autorité juridictionnelle."

En réalité, le renseignement n'a aucune preuve formelle que le Carnaval ait été visé un jour. Les soupçons sont nés à la suite de l'interpellation d'un homme, en février dernier, à quelques kilomètres de Nice, et peu avant le Carnaval.

Près de 900 grammes d'explosif avaient été découverts à son domicile. L'explosif était réparti dans trois canettes, dont l'une était entourée de vis et de clous fixés avec du scotch. Le matériel était donc prêt à l'emploi, mais le suspect n'a rien confié de ses projets durant la garde à vue, selon nos informations. Il est actuellement en détention provisoire.

A. G.