"Arrêtez de vous moquer des victimes!": escroquée par un faux Brad Pitt, Anne lance un appel contre le cyberharcèlement

L'acteur Brad Pitt en août 2022 à Tokyo. (Photo d'illustration) - Richard A. Brooks - AFP
Son histoire et son témoignage lui ont valu une avalanche de moqueries. Anne, cette femme de 53 ans qui a versé plus de 800.000 euros à des escrocs se faisant passer pour la star américaine Brad Pitt, a lancé sur France 5 un appel aux personnes enclines à railler ceux qui, comme elles, ont été victimes de ce type d'arnaques.
"J'ai envie de dire à ces gens-là: 'Vous ne devriez pas vous moquer parce que vous ne connaissez pas la véritable histoire de chacun'. On a chacun notre histoire, chacun notre fardeau, chacun notre sac à dos. Donc arrêtez de vous moquer des victimes!", a-t-elle exhorté sur le plateau C l'hebdo selon un extrait mis en ligne vendredi avant la diffusion de l'émission ce samedi 25 janvier.
"Je dis pas ça que pour moi, mais (aussi) pour ces victimes qui malheureusement ont été dans un moment de leur vie en défaillance, parce qu'il y a eu un moment où elles étaient seules, isolées, peut-être démunies de tout, que ce soit (sur le plan) sentimental, pécuniaire…", poursuit celle qui dit être aujourd'hui "en mode guerrière". "Mais vous n'avez pas le droit de juger ces gens-là et d'en faire des caisses comme vous faites sur les réseaux sociaux."
Un reportage retiré des plateformes par TF1
Anne avait partagé son histoire dans un reportage diffusé le 12 janvier dernier dans l'émission Sept à Huit sur TF1. La quinquagénaire racontait avoir au total donné 830.000 euros à des malfaiteurs qui lui faisaient croire qu'elle entretenait une relation sentimentale avec l'acteur de Seven et Fight Club. Après un dépôt de plainte en octobre dernier, une enquête a été ouverte à La Réunion, là où réside Anne, pour tenter d'identifier les auteurs de l'escroquerie.
En médiatisant son cas, Anne, qui dit avoir fait trois tentatives de suicide et avoir été hospitalisée en psychiatrie en plus d'avoir été ruinée, s'est vue devenir la cible de nombreuses moqueries sur les réseaux sociaux en raison de sa supposée crédulité. Face à cette vague de cyberharcèlement, TF1 a préféré supprimer le reportage de toutes ses plateformes deux jours après sa diffusion.
Le week-end dernier, Margot, la fille d'Anne, confiait également à RTL avoir "reçu beaucoup de haine, beaucoup de messages très méchants qui allaient à l'encontre de (s)a mère. "C'est très difficile psychologiquement et moralement", expliquait la jeune femme de 22 ans.