Appartement ou maison, avec ou sans espace extérieur: dans quoi sont confinés les Français?

Infographie sondage Ifop - BFMTV
Pas de grand exode vers les résidences secondaires. Selon une enquête Ifop réalisée pour Consolab, 6% des Français ont changé de résidence principale à cause des mesures de confinement. Parmi ces derniers la moitié ont changé de résidence pour un logement situé dans une autre région.
Des données qui révèlent néanmoins de fortes différences quant au lieu de résidence (12% des Franciliens ont changé de logement en cette période de confinement) et à la tranche d'âge: les jeunes âgés entre 18 et 24 ans sont les plus nombreux (30%) parmi ceux qui ont quitté leur logement habituel.
Plus de personnes regroupées par foyer
Autre information: selon les données de l'Insee, 56,4% des Français étaient logés dans une maison individuelle en 2019. Ils sont 63% désormais à y être confinés et 60% à bénéficier d'un jardin dans celle-ci.
36% des Français sont quant à eux confinés dans un appartement et 12% le sont dans un logement ne disposant ni de balcon, ni de terrasse ou de jardin privatif.
Toujours selon l'Ifop, les Français ont privilégié les logements avec de plus grandes surfaces durant la période du confinement (95,8 mètres carrés de surface moyenne contre 90,9 mètres carrés selon une enquête de l'Insee sur le logement parue en 2013) mais également le regroupement d’individus au sein d’un même foyer (2,6 personnes contre 2,3 selon la même enquête de l’Insee sur le logement).
Les disputes conjugales en hausse
Plus de monde donc à domicile et donc plus de risques de disputes entre membres du même foyer. Selon l’enquête de l’Ifop, 49% des Français rapportent des disputes conjugales au sujet des tâches ménagères contre 44% habituellement selon une observation de l’Ifop en 2019 à propos de la charge mentale.
Les sujets les plus disputés entre parents sont l'accompagnement des enfants à savoir leur temps passé devant les écrans (34%), leur éducation (29%) et le temps que chaque parent doit passer auprès d’eux (27%).
"En assignant au foyer les hommes autant que les femmes, le confinement crée donc les conditions favorables à une remise en cause d’un "privilège de genre" – l’inégale répartition du travail ménager – qui reposait jusque-là sur une relégation des seules "femmes" à la sphère domestique", souligne l'institut.
41% des Français affirment être plus stressés depuis le début du confinement
Chez les couples sans enfant ce sont les déplacements en dehors du domicile, les activités de loisirs faites ensemble ou encore la quantité de réserves de nourriture qui sont les sujets les plus clivants.
Enfin le confinement entraîne de lourdes conséquences sur le moral personnel des Français: 41% estiment vivre davantage de périodes de stress, d’anxiété ou de nervosité. Les difficultés à travailler chez soi en présence d’autres proches ou membres de sa famille et les différences de rythme de vie entre personnes vivant sous le même toit font également partie des tensions psychologiques qui affectent le moral des personnes confinées.
Pour autant, selon un sondage Elabe pour BFMTV publié mercredi, les Français sont 67% à garder "bon moral" en dépit de la crise sanitaire. 58% disent même pouvoir tenir le confinement après le 30 avril.