Affaire Mila: la lycéenne sera à nouveau scolarisée la semaine prochaine

Mila, 16 ans, va à nouveau pouvoir être scolarisée à compter de la semaine à venir, selon nos informations. Le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer avait déjà annoncé dans une interview au Dauphiné Libéré jeudi qu'une solution avait été trouvée, sans préciser quand elle serait mise en œuvre.
La jeune fille originaire de l'Isère avait dû être déscolarisée après la publication d'une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle elle critiquait l'islam avec virulence:
"L'islam, c'est de la merde (...) Votre religion, c'est de la merde, votre Dieu, je lui mets un doigt dans le trou du cul, merci, au revoir", disait-elle notamment dans la séquence, devenue virale.
Une solution trouvée en lien avec Mila et sa famille
À la suite de cette vidéo, l'adolescente a subi un véritable déferlement de haine. Elle a reçu des menaces de mort et avait dû être déscolarisée à cause du harcèlement qu'elle subissait. Elle et sa famille ont fait l'objet d'une attention particulière de la police.
La solution pour la scolarité de la jeune fille a été trouvée en accord avec Mila et sa famille. Cette dernière souhaitait que l'adolescente soit de nouveau scolarisée plutôt qu'elle suive un enseignement à distance. Plusieurs propositions d'établissement ont été faites. Le choix s'est porté sur un des établissements qui convenait à Mila et à ses parents et remplissait les conditions de sécurité, à l'intérieur comme aux abords.
Débat ravivé sur le droit au blasphème
Lundi, invitée de l'émission Quotidien sur TMC, Mila est revenue sur ses propos: "Je m'excuse un petit peu pour les personnes que j'ai pu blesser, qui pratiquent leur religion en paix, et je n'ai jamais voulu viser des êtres humains, j'ai voulu blasphémer, j'ai voulu parler d'une religion, dire ce que j'en pensais."
Cette affaire a ravivé un débat sur le blasphème, alors que ce délit a été aboli en France en 1881 avec la loi sur la liberté de la presse. Selon un sondage Ifop réalisé pour Charlie Hebdo, les Français se montrent très divisés sur cette question, 50% des personnes interrogées se montrant opposées à ce droit.