Affaire Jeanne Calment: les Russes à l'origine de la controverse demandent une analyse ADN

Des scientifiques franco-suisses ont pourtant démonté point par point l'argumentaire controversé des Russes sur la longévité de Jeanne Calment.

Leur théorie a été infirmée point par point par des chercheurs franco-suisses dans une étude publiée ce lundi: non, Jeanne Calment n'a pas été remplacée par sa fille unique Yvonne en 1934. Pourtant, le mathématicien et le gérontologue russes à l'origine de la controverse autour de l'âge de Jeanne Calment n'en démordent pas et promettent de répondre "point par point".

Les scientifiques franco-suisses "reprennent encore les mêmes arguments sur le fond, c'est faible. Ce qui est clair, c'est qu'il y a un désaccord sur ce sujet et que ça devient un débat sans fin", a réagi auprès du Parisien Nikolaï Zak, l'une trois personnes impliquées dans la controverse d'origine.

A l'origine, celle-ci n'a pourtant été l'objet d'aucune étude publiée dans aucune revue scientifique validée par des pairs. Ce n'est que l'article de Nikolaï Zak, d'abord publié en ligne, qui a ensuite été placé dans Rejuvenation Research, une revue dont le rédacteur en chef affirmait en 2005 que les humains nés en 2000 pourraient vivre 5000 ans. 

Lénine, l'autre combat du gérontologue russe

"La seule manière de le trancher et de connaître la vérité, ce serait de faire un test ADN avec le sang de Jeanne Calment. Nous, nous y sommes favorables", maintient le Russe auprès du Parisien. Pourtant, l'étude publiée ce lundi reprend point par point les détails sujets à controverse et tranche: Jeanne Calment est bien morte à 122 ans. 

De plus, comme le pointe le quotidien, il risque d'être difficile de se procurer l'ADN de Jeanne Calment, maintenu dans un lieu incertain.

La controverse autour de l'âge de la doyenne de l'humanité est finalement un bon coup de publicité pour les Russes à l'origine de la polémique: l'un d'entre eux, le gérontologue Valéry Novoselov, a publié un livre en 2019, Pourquoi vieillissons-nous? et travaille dans un établissement de lutte contre le vieillissement se présentant comme à but non lucratif, mais organisant des consultations. Il tente aussi de faire lever le secret sur les journaux des médecins qui ont traité Lénine. 

Liv Audigane