A Toulouse, les étudiants votent la poursuite du blocage de l'université du Mirail

Université de Toulouse, le 10 avril 2018 - REMY GABALDA, AFP/Archives
Les étudiants de l'université de Toulouse Le Mirail ont voté à la "quasi unanimité" ce jeudi la poursuite du "blocage de l'université Jean-Jaurès" jusqu'au "mercredi 9 mai", a annoncé le syndicat étudiants Solidaires, au lendemain de la décision du tribunal administratif d'ordonner le déblocage du site.
"On ne se laissera pas intimider"
L'Assemblée générale a également voté en faveur de la démission de l'administrateur provisoire de l'université, Richard Laganier, a indiqué la même source.
"On ne se laissera pas intimider par le gouvernement", a ajouté ce syndicat au lendemain de la décision du tribunal administratif de Toulouse qui a ordonné le déblocage de l'université en arguant de "troubles à l'ordre public".
Le déblocage du site ordonné par le tribunal
Richard Laganier, nommé à la mi-mars par la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal en raison du blocage, avait pris mercredi "acte de la décision" mais "à regret" et en reconnaissant "sa nécessité". A l'audience du 26 avril, Richard Laganier avait estimé que "l'urgence n'était pas établie".
Le tribunal lui demande de "faire usage de son pouvoir de police administrative" afin de "faire libérer l'accès à l'ensemble des locaux universitaires sur le site du Mirail et de faire procéder à l'évacuation de deux bâtiments occupés illégalement". Il avait été saisi par le syndicat UNI et quatre étudiants.
Sciences Po Toulouse bloqué dans la nuit
Dans le même temps, l'Institut d'Etudes politiques de Toulouse (Science Po) a été bloqué par des étudiants dans la nuit de mercredi à jeudi et fermé par la direction pour la journée de ce jeudi, a indiqué un membre de l'administration, précisant que les examens prévus ce jeudi ont été reportés.
Par ailleurs, dans un communiqué, un collectif d'une quarantaine de personnes, réfugiés et demandeurs d'asiles, occupant avec les étudiants le site universitaire du Mirail, a appelé au respect des droits et a prévu d'organiser une conférence de presse devant la préfecture, le jour de l'évacuation lorsqu'elle aura lieu.