Le nombre de naissances encore en baisse en France en 2024 et au plus bas depuis 1945

L'Insee enregistre une baisse de 2,2% de naissances en moins en 2024 par rapport à 2023. L'indicateur conjoncturel de fécondité, qui s'établit désormais à 1,62 enfant par femme, n'a quant à lui jamais été aussi bas depuis 1919.

De plus en plus de Français, mais de moins en moins de naissances. L'Insee (L'Institut national de la statistique et des études économiques, NDLR) publie ce mardi 14 janvier son bilan démographique de l'année 2024. Avec 68,6 millions d'habitants (dont 66,4 millions en métropole) recensés au 1er janvier, le pays enregistre une augmentation de 0,25% de sa population (68,44 millions d'habitants).

Mais derrière cette augmentation se cache une information plus importante: en 2024, 663.000 bébés sont nés en France. C'est 2,2 % de moins qu'en 2023 et 21,5 % de moins qu’en 2010, année du dernier pic des naissances. La baisse constatée est cependant moins importante que celle entre 2022 et 2023 (-6,6%).

Le nombre de naissances dépend, d’une part, du nombre de femmes dites en âge d’avoir des enfants et, d’autre part, de leur fécondité. "Depuis 2016, la population féminine âgée de 20 à 40 ans a peu évolué en nombre", souligne l'Insee.

L'indicateur conjoncturel de fécondité, qui s’établit en 2024 à 1,62 enfant par femme après 1,66 en 2023, n'a jamais été aussi bas depuis 1919. Cette indicateur "diminue depuis 2010, où il s’élevait à 2,02 enfants par femme en France métropolitaine".

La mortalité en hausse par rapport à 2023

À noter toutefois qu'en 2022, dernière année disponible pour les comparaisons européennes, l'indicateur conjoncturel de fécondité s’établissait à 1,46 enfant par femme dans l’ensemble de l'Union européenne et que c'est en France où il était le plus élevé (1,78).

Dans le même temps, la mortalité a augmenté en France avec 646.000 décès en 2024, soit +1,1 % par rapport à 2023. L'Insee explique que cette hausse s'explique principalement "par le vieillissement de la population".

"Depuis 2011, le nombre de décès a tendance à augmenter du fait de l’arrivée à des âges de forte mortalité des générations nombreuses du baby-boom, nées de 1946 à 1974 (...) En 2024, le nombre de décès est supérieur de 5% à son niveau pré-pandémique de 2019", développe l'organisme public.

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En conséquence, le solde naturel (différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès sur la même année) s’établit à +17.000 en 2024, soit le niveau le plus faible depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

En outre, l'espérance de vie à la naissance se stabilise cette année à un niveau historiquement élevé: 85,6 ans pour les femmes et 80 ans pour les hommes.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV