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Mona Lisa a souri sur la lune

A gauche, l'image telle qu'elle a été reçue par l'engin spatial, en raison de turbulences atmosphériques. A droite, l'image après correction

A gauche, l'image telle qu'elle a été reçue par l'engin spatial, en raison de turbulences atmosphériques. A droite, l'image après correction - -

La Nasa a envoyé sur la lune le célèbre portrait réalisé par Léonard de Vinci. L'image a été transmise par laser. Une première du genre.

Mona Lisa sur la lune, voilà qui sonne un peu comme une chanson des Beatles. Il s'agit pourtant d'une expérimentation tout ce qu'il a de sérieuse, menée par la Nasa. L'image numérisée de la Joconde est la toute première a avoir été transmise par laser, à une distance planétaire. Explications.

4.095 nuances de gris

Le célébrissime sourire de la Joconde a parcouru près de 400.000 kilomètres, entre le Goddard Space Flight Center sur Terre et LOLA (Lunar Orbiter Laser Altimeter), un altimètre embarqué sur l'engin spatial LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter), à proximité de la lune.

Pour envoyer Mona Lisa dans l'espace, les chercheurs ont codé une version noir et blanc du portrait, de manière à le transformer en une grille mesurant 152x200 pixels. Chaque pixel étant converti en une nuance de gris, du blanc au noir, représentée par un chiffre compris entre 0 et 4095.

Chacun des pixels a alors été transmis via une impulsion laser, au court d'étroites fenêtres de tirs. L'image complète a été transmise en 300 bits par seconde. LOLA a alors pu reconstruire l'image.

Turbulences atmosphériques et pixels manquants

Pour vérifier que l'expérience avait fonctionné, LOLA a renvoyé l'image de la Joconde par radiofréquences. Malgré un ciel dégagé, des turbulences atmosphériques avaient causé quelques erreurs de transmission, rendant une image à laquelle il manquait quelques pixels. Un petit problème que les scientitfiques ont réglé en utilisant un simple logiciel pour nettoyer CD et DVD.

L'expérience consistait à montrer que les télécommunications spatiales par laser fonctionnent à cette distance et pourraient, à terme, remplacer les échanges d'informations spatiaux par radiofréquences.