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Fessenheim: 55 militants de Greenpeace toujours en garde à vue après l'intrusion

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Cinquante-cinq militants de Greenpeace interpellés mardi lors de leur spectaculaire intrusion dans l'enceinte de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) se trouvaient toujours en garde à vue mercredi pour "violation de domicile" et "dégradations en réunion", a indiqué le parquet de Colmar.

"Apparemment un camion a été utilisé pour forcer un portail", a expliqué le procureur adjoint Philippe Vannier. L'enquête devra déterminer si les dégradations sont "caractérisées", a-t-il ajouté. Greenpeace conteste les faits: "Le camion a servi à mettre en place une passerelle et des échelles pour franchir deux portails" qui n'ont pas été forcés, mis à part leurs cadenas, a assuré un porte-parole.

La sanction maximale pour violation de domicile s'élève à un an de prison. Pour les dégradations la peine monte à cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende, a rappelé le procureur adjoint. Parmi les militants en garde à vue on dénombrait deux Français, ainsi que des Allemands, des Suisses, des Autrichiens, des Espagnols, des Italiens, des Turcs ou encore des Danois, a-t-il précisé.

Mardi à l'aube, plusieurs dizaines de militants de Greenpeace ont pénétré par surprise dans l'enceinte de la centrale de Fessenheim. Plusieurs d'entre eux sont parvenus à déployer des banderoles sur le dôme de protection d'un des deux réacteurs nucléaires, proclamant "Stop risking Europe" ("Arrêtez de faire courir des risques à l'Europe").

Les militants juchés sur le toit ont été évacués sans violence en fin de matinée par les forces de l'ordre. D'autres ont poursuivi de nouvelles actions autour de la centrale jusque dans la soirée.

M. K. avec AFP