Des athlètes féminines naturellement dopées à la testostérone

Le professeur Charles Sultan chef du département d'hormonologie du CHU de Montpellier, qui a repéré l'anomalie dont sont affectées les athlètes pourvues de chromosomes XY. - -
Après les Jeux olympiques de Londres de 2012 le Comité international olympique (CIO) a commandé une étude concernant plusieurs athlètes féminines. Réalisée par le professeur Charles Sultan chef du département d'hormonologie du CHU de Montpellier, les résultats de ces examens scientifiques commencent à filtrer, comme dans cette interview accordée à la Dépêche.fr. Ils révèlent que quatre athlètes femmes possèdent des chromosomes Y qui sont normalement l'apanage des hommes. Et ce naturellement.
"Les analyses révèlent d'une part, que les quatre sportives ont un chromosome Y et d'autres part, qu'elles sont porteuses d'une anomalie génétique bien particulière qui est ce que nous appelons le déficit en 5-alpha-réducta", explique le professeur Charles Sultan. "C'est ce chromosome qui génère une très forte production de testostérone", précise-t-il encore. Cette anomalie aurait permis à ces femmes de développer au moment de la puberté une masse musculaire plus importante que d'ordinaire. Une avantage sélectif certain quand on envisage une carrière olympique.