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Visons abattus au Danemark: un député LaREM appelle à "prendre cette mesure de précaution" en France

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Le député LaREM des Alpes-Maritimes Loïc Dombreval appelle à suivre l'exemple danois qui va abattre les élevages de visons pour lutter contre le virus.

Le député LaREM des Alpes-Maritimes Loïc Dombreval a appelé ce vendredi sur BFMTV à suivre l'exemple du Danemark qui va abattre les 15 millions de visons présents dans ses élevages. Une mesure drastique prise pour combattre la mutation du coronavirus qui mettrait en péril l'efficacité d'un vaccin.

"Il faut absolument le faire en France"

"Il faut prendre cette mesure de précaution, ce principe de précaution élémentaire, c'est que font les Pays-Bas, c'est ce que fait le Danemark, il faut absolument le faire en France", appelle de ses voeux le député de la majorité présidentielle, également vétérinaire, qui alerte depuis plusieurs mois sur les risques liés aux visons.

Le Danemark, plus gros exportateur mondial de visons, a annoncé qu'il allait abattre les 15 millions de bêtes présentes dans ses élevages. "Le virus qui a muté via les visons peut créer le risque que le futur vaccin ne fonctionne pas comme il le doit", a fait valoir la Première ministre danoise Mette Frederiksen, et ce alors que le vaccin est conçu à partir de la souche de virus recueillie en Chine. Pour éviter tout risque, l'abattage massif des visons a été décidé. Une décision identique a déjà été prise aux Pays-Bas.

"Le vison a des récepteurs quasi-identiques aux nôtres au coronavirus et de manière générale aux virus respiratoires, précise Loïc Dombreval. Et donc il y a des transmission de l'animal vers l'éleveur, d'éleveur au vison, dans les deux sens qui font qu'il y a de vrais risques de transmission de la maladie. Dans le cadre d'élevages massifs où l'on entasse les animaux, la transmission d'un animal à l'autre est massive, explosive."

Un vétérinaire au Conseil scientifique

Depuis le mois de juin, le député LaREM œuvre pour la fermeture des quatre élevages de visons, qui représentent quelques centaines de milliers d'animaux, que compte la France.

"La situation sanitaire exige un arrêt rapide de l'élevage des visons", plaide-t-il, alors que les fermes à fourrure spécialisées dans l'élevage de visons devront fermer leurs portes d'ici cinq ans selon les mesures prises en septembre par la ministre de la Transition écologique. Loïc Dombreval propose d'"aider les éleveurs" pour compenser l'impact économique d'une telle décision.

Loïc Dombreval plaide également pour qu'un vétérinaire soit nommé au sein du Conseil scientifique sur lequel s'appuie le gouvernement pour gérer la crise sanitaire actuelle. Il a adressé en ce sens une lettre au président de la République. "C'est pas une solution magique mais un vétérinaire épidémiologiste qui traite ses questions de pandémie et d'épidémie quotidiennement (...), ça serait un enrichissement", insiste le député.

Et d'ajouter: "Une équipe de football à laquelle aujourd'hui il manque un joueur pour qu'elle soit parfaitement complète, il faudrait ajouter ce vétérinaire qui connaît parfaitement la gestion des épidémies au sein des espèces animales, des épidémies inter-espèces, c'est leur travail au quotidien aux vétérinaires."
https://twitter.com/justinecj Justine Chevalier Journaliste police-justice BFMTV