VIH: des "cas groupés" repérés en Auvergne-Rhône-Alpes, l'ARS rappelle l'importance du dépistage

Un homme subit un test VIH lors de l'opération "Test In The City", à Monaco, le 25 novembre 2015. - VALERY HACHE / AFP
Une situation "inhabituelle". L'Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes alerte face à un nombre anormal de cas de contaminations au VIH dans la région, dans un communiqué paru lundi 9 décembre.
"Entre avril et novembre 2024, les services d’infectiologie des centres hospitaliers de la région ont identifié 14 cas de contaminations au VIH avec la même souche virale", précise l'ARS qui indique que "certains cas (sont) reliés entre eux".
Selon l'agence de santé, la région Auvergne-Rhône-Alpes est confrontée à une "accélération des contaminations ces derniers mois". Parmi les départements touchés, la Savoie est particulièrement concernée.
Se protéger et se faire dépister
"Il est important de rappeler que le VIH circule toujours de façon active sur le territoire et qu’il faut s’en protéger", note l'agence de santé.
L'ARS rappelle notamment l'importance de se prémunir face aux risques de contamination au VIH, soulignant que "l’utilisation systématique d’un préservatif est indispensable".
Elle souligne également la nécessité de se faire dépister régulièrement, notamment après un rapport à risque, mais aussi avant un projet de grossesse, afin de connaître son statut sérologique, alors que l'infection est souvent sans symptôme dans un premier temps.
"Le dépistage du VIH (et des infections sexuellement transmissibles) se fait en laboratoire de biologie médicale sans ordonnance, sans rendez-vous et sans avance de frais", rappelle à ce sujet l'ARS.
Près de 11.000 malades qui s'ignorent
Par ailleurs, l'ARS s'adresse aux personnes déjà contaminées et rappelle l'importance du suivi médical et là encore de la prévention. "Ce sont les personnes non diagnostiquées et/ou non traitées qui transmettent le virus", souligne-t-elle.
En 2023, on estime que 3.650 personnes ont été contaminées par le VIH en France, selon des chiffres de novembre 2014 de Santé publique France.
Par ailleurs, près de 11.000 personnes en France vivent avec le VIH sans le savoir et en 2023, 43 % des infections à VIH ont été découvertes à un stade tardif de l’infection, alors qu'un diagnostic posé tôt permet de recourir aux traitements antiviraux et de vivre en bonne santé avec cette maladie.