Variant indien: Jean-François Delfraissy craint une reprise de l'épidémie à la rentrée

Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique. - Joël Saget
L'été ne devrait pas connaître un nouveau pic épidémique, estime Jean-François Delfraissy interrrogé au micro de RTL ce mardi. Mais le président du Conseil scientifique n'exclut pas une reprise de l'épidémie à la rentrée, à cause du variant indien.
Tout "va se jouer" mercredi
Jean-François Delfraissy estime que tout "va se jouer" ce mercredi, avec la deuxième étape du déconfinement: "On a un moment un peu complexe là (...) parce que jusqu'à maintenant on était à l'extérieur et là on va ouvrir à l'intérieur."
"Je n'ai pas d'inquiétude si les Français sont raisonnables, si on arrive à maintenir les gestes barrières, le port du masque y compris à l'extérieur au moins jusqu'au 30 juin", estime-t-il. "On devrait, avec cette dynamique de vaccination, avoir un été qui devrait se passer dans des conditions plutôt satisfaisantes."
Jean-François Delfraissy reste bien plus prudent en ce qui concerne le mois de septembre. "Après un été qui à mes yeux va globalement bien se passer si on ne fait pas trop de bêtises (...), qu'est-ce qui va se passer à la rentrée?", interroge-t-il.
"Je pense qu'il y aura une reprise en septembre ou en octobre, est-ce qu'il s'agira vraiment d'une 4e vague?" "Elle sera très différente des premières vagues parce qu'on aura la vaccination", insiste-t-il.
"Très difficile" de garder le masque après le 30 juin
Il estime par ailleurs qu'il sera "très difficile" de demander aux Français de garder le masque après le 30 juin:
"Je pense qu'il sera très difficile de garder le masque après le 30 juin. Il faut être raisonnable, les gens qui sont à la campagne, qui vont être sur les plages, qui vont se balader, vont dire 'bon, attendez les experts, arrêtez, on est capables de porter le masque là où il faut'", a-t-il déclaré.
Enfin, le professeur Delfraissy assure qu'"on va aboutir à un moment donné à ce que le virus devienne comme les autres virus de type corona, (soit) un virus saisonnier". "Est-ce qu'on va y arriver dès l'hiver 2022 ou est-ce qu'il va nous falloir deux ans, je ne sais pas", a-t-il conclu.