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Vaccination: les médecins généralistes appellent à une réorganisation des prises de rendez-vous

En France, la seule cible des plus de 75 ans en ville, pour lesquels la vaccination est théoriquement ouverte depuis le 18 janvier, représente 5 millions de personnes

En France, la seule cible des plus de 75 ans en ville, pour lesquels la vaccination est théoriquement ouverte depuis le 18 janvier, représente 5 millions de personnes - Fred TANNEAU © 2019 AFP

Le syndicat des Médecins Généralistes enjoint le gouvernement à réorganiser la prise de rendez-vous en "trois parties" pour favoriser les "populations défavorisées" et "les plus âgés."

Rendez-vous annulés ou reportés, créneaux pris d'assaut dans certains départements... Depuis le début de la campagne de vaccination contre le Covid-19 en France, les couacs liés à la prise de rendez-vous se multiplient. Dans un communiqué publié ce mardi, le syndicat des Médecins Généralistes demande au gouvernement une réorganisation des prises de rendez-vous en faveur des "populations défavorisées et vers les plus âgés."

Les plus instruits favorisés

"L’actuelle pénurie de vaccins nécessite une attention particulière pour les populations qui n’ont pas pu s’emparer des moyens de prise de rendez-vous mis à la disposition du public. Force est de constater que ce sont les plus instruits et les mieux informés qui ont réussi à tirer leur épingle du jeu lors de la première vague de vaccinations Pfizer et Moderna", souligne le syndicat.

La situation est notamment tendue en Seine-Saint-Denis, où le département assiste à la venue de nombreux patients habitants à Paris, ayant réservé par des plateformes privées comme Doctolib.

Leur prise de rendez-vous se fait au détriment des habitants de Seine-Saint-Denis, dont certains souffrent d'un manque d'information lié à la fracture numérique.

La règle des trois parties

Pour y remédier et atteindre une offre de vaccination "vraiment équitable", le syndicat propose de réorienter la campagne avec une "règle des trois parties". La première est à destination du public et "accessible par les plateformes de rendez-vous sur Internet". La seconde est "réservée aux personnes repérées par les services sociaux". Enfin, la dernière est "proposée par les médecins traitants et par les professionnels de santé de proximité".

À partir du 25 février, les médecins de ville pourront vacciner les 50-64 ans avec comorbidités, mais les livraisons des vaccins sont particulièrement limitées. Chaque médecin, qui se sera au préalable déclaré comme volontaire, pourra aller retirer 10 doses (soit 1 flacon) la semaine du 22 février, puis 20 ou 30 doses maximum (2 ou 3 flacons) la semaine du 1er mars.

Selon le syndicat des Médecins Généralistes, la règle des trois parties permet donc un "repérage des patients défavorisés et la prise de rendez-vous des patients sans accès à Internet."
Esther Paolini Journaliste BFMTV