Une étude révèle que la France avait le plus haut taux de dépression en Europe en 2019

Selon le ministère de la Santé, en 2019, près de 6% des Européens souffraient à cette date d'un "syndrome dépressif." En France, ce taux monte à 11%, "la prévalence la plus haute du continent."

C'est une étude réalisée en 2019 par le ministère de la Santé dont les résultats tombent ce mercredi 8 janvier. Elle révèle que, à cette date, 11% des Français souffraient d'un "syndrome dépressif." Il s'agit de "la prévalence la plus haute du continent", selon le ministère de la Santé. À l'échelle du continent, "près de 6% des Européens" étaient concernés il y a cinq ans, date des dernières données sur ce sujet.

Des disparités apparaissent à travers l'Europe selon l'âge, alors que 300.000 personnes ont été interrogées, dont 14.000 en France. "La dépression est rare chez les jeunes en Europe du Sud et de l’Est, mais plus fréquente au Nord. À l’inverse, chez les plus de 70 ans, elle est plus répandue dans le Sud et l’Est", indique le ministère de la Santé.

Les revenus ne sont pas "un facteur" de dépression

Selon ces derniers, "les résultats mettent en évidence le rôle protecteur d’une bonne santé et d’un soutien fort de l’entourage sur la prévalence de la dépression, tant pour les personnes âgées que pour les jeunes."

Outre l'âge et la situation géographique, d'autres facteurs ont une influence sur les syndromes dépressifs: "chez les seniors, le veuvage augmente significativement le risque de dépression, et particulièrement pour les femmes en Europe de l’Est."

Le sexe a aussi un rôle puisque les femmes sont globalement plus vulnérables face à la dépression que les hommes. À l'inverse, le niveau de revenu "n’apparaît pas comme un facteur déterminant du syndrome dépressif."

Cette enquête sur la dépression en Europe se base sur des données de 2019. Entre temps, plusieurs actualités ont pu faire évoluer certains chiffres. Par exemple, le Covid a eu des conséquences sur la santé mentale d'une partie de la population comme les étudiants. Selon une étude de chercheurs de l'université de Bordeaux publiée en 2021, la santé mentale des étudiants était plus dégradée que celle du reste de la population.

Matthieu Heyman