Une ancienne ministre de la Santé veut interdire de fumer devant les écoles primaires

Élue socialiste à Bordeaux, Michèle Delaunay souhaite des périmètres non-fumeurs de 20 à 30 mètres aux abords des écoles maternelles et élémentaires.

Allumer une cigarette devant une école, au milieu des enfants, est plutôt mal vu. Cela pourrait même être bientôt carrément interdit; c'est en tout cas le souhait de Michèle Delaunay, conseillère municipale socialiste à Bordeaux et ministre déléguée aux Personnes âgées sous François Hollande.

Dans une question écrite au conseil municipal, elle demande d'établir des aires de 20 ou 30 mètres "sans tabac" aux abords des écoles maternelles et élémentaires, comme ce qui a déjà été expérimentée pour plusieurs aires de jeux.

Pour l'ancienne ministre, cette proposition est "un message aux parents, dont les petits enfants n'aiment pas qu'ils fument devant eux". "Deuxièmement, l'école est un lieu d'exemplarité", fait-elle valoir sur notre antenne.

"On essaie de penser d'abord aux enfants"

"On essaie de penser d'abord aux enfants, c'est clairement important de savoir que c'est très dangereux de fumer, que la fumée n'est pas bonne pour la santé", abonde un parent au micro de BFMTV. "Ça permet de montrer que fumer n'est pas quelque chose de naturel pour les enfants, donc pourquoi pas", réagit un père d'élève.

Michèle Delaunay souhaiterait étendre cette mesure aux collèges et au lycées. Objectif: lutter contre la banalisation du tabac et dissuader les jeunes de commencer à fumer. Pourtant, pour Pascale Coyo, directrice d'une école primaire, la mesure risque d’être difficile à mettre en œuvre.

"Comment le signaler? Est-ce que les gens vont changer de trottoir, est-ce qu'il va y avoir une partie délimitée? Est-ce qu'il va y avoir des cendriers? Parce qu'il y a le problème de la propreté, en ville, les mégots par terre, surtout aux abords en effet des écoles, donc pour ça ça me paraît compliqué", nuance-t-elle sur notre antenne.

La proposition de Michèle Delaunay visant les parents d’élèves de primaire sera étudiée au prochain conseil municipal, le 17 septembre.

L.A., avec François Resbeut