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Santé

Un nouveau statut mais le collectif des sages-femmes ne désarme pas

Plusieurs milliers de sages-femmes ont défilé à Paris pour réclamer une meilleure reconnaissance de leurs compétences (ici en novembre 2013).

Plusieurs milliers de sages-femmes ont défilé à Paris pour réclamer une meilleure reconnaissance de leurs compétences (ici en novembre 2013). - -

Le collectif à l'origine du mouvement tient à obtenir un statut hors fonction publique, qui n'est pas prévu par Marisol Touraine. Mais l'intersyndicale ne soutient pas cette revendication.

Le mouvement continue. Le collectif des sages-femmes, en grève depuis octobre, ne se satisfait pas des annonces de Marisol Touraine - qui a présenté mardi leur nouveau statut, et a annoncé la poursuite de ses actions.

"On est très en colère, dépités. Le mouvement continue", a lancé Caroline Raquin, présidente du syndicat de sages-femmes ONSSF et membre du collectif.

Ce collectif à l'origine du mouvement des sages-femmes réclame notamment que les sages-femmes hospitalières puissent quitter la fonction publique et obtenir un statut sur le modèle des médecins (praticiens hospitaliers).

L'intersyndicale craint une précarisation

Or, Marisol Touraine a annoncé mardi la création d'"un statut médical des sages-femmes qui s'inscrira au sein de la fonction publique hospitalière", dans le cadre d'un plan en cinq mesures pour la valorisation de la profession.

"Il y a une assemblée générale demain [mercredi] sur Paris et d'autres en régions pour voir comment durcir les actions, comment se manifester", a affirmé Caroline Raquin.

Depuis octobre, les sages-femmes ont défilé à trois reprises pour presser le gouvernement de trancher sur leur statut. Leur mouvement de grève ne produit pas de grandes perturbations, les sages-femmes étant assignées pour prendre en charge les patientes.

Il ne fait pas non plus l'unanimité, leur revendication principale - un statut hors fonction publique - n'étant pas soutenue par une intersyndicale de fonctionnaires (CGT, CFDT, FO, SUD, Unsa), qui craint la précarisation de la profession.

A.D. avec AFP