Trafic belge: des chevaux de selle abattus pour la consommation

Les chevaux de selle suivent un traitement médicamenteux rendant leur viande non comestible. - -
Les contrôles effectués par trois abattoirs français ont permis de découvrir un nouveau trafic présumé de viande de cheval impropre à la consommation, a indiqué ce jeudi la Fédération nationale des exploitants d'abattoirs prestataires de service (FNEAP).
A l'origine de ce trafic présumé: un réseau mafieux franco-belge, soupçonné d'acheter des chevaux de selle dans des centres équestres ou chez des particuliers en promettant de leur offrir une retraite paisible. En fait, ces animaux finissaient à l'abattoir. Seul problème: la plupart des chevaux de selle reçoit un traitement médicamenteux rendant la viande impropre à la consommation.
Selon les premiers éléments, le trafic semblait s'organiser en deux étapes: de la France, les étalons partaient pour la Belgique où leur puces d'identification étaient falsifiées et leurs carnets de santé modifiés, avant leur retour en France pour être abattus. Trois abattoirs sont concernés, notamment celui d'Alès où le trafic a été découvert.
Un cheval avec deux puces
"L'abattoir d'Alès a constaté sur un cheval, en contrôlant les documents d'identification, qu'il avait deux puces électroniques. La première avec un numéro de code français et la deuxième avec un numéro de code belge", explique Jacques Largeron, président de la Fédération nationale des éleveurs professionnels d'équidés (FNEPE).
Ils ont donc prévenu les services vétérinaires. Une enquête est en cours depuis la plainte d'un centre équestre des Ardennes qui s'est également rendu compte de la supercherie. Une première plainte pour abus de confiance a été déposée début août auprès de la gendarmerie de Vigy (Moselle), raconte Le Républicain Lorrain.
Le ministère souhaite par ailleurs rappeler qu'au moment du scandale de la viande de cheval, la Commission européenne s'était engagée à mettre en place un fichier d'identification unique et centralisé des équidés dans l'Union européenne. Ce fichier n'est toutefois toujours pas mis en place.