Tests, isolement, école... La France renforce la surveillance des variants brésilien et sud-africain

Face à l'apparition de variants "d'intérêt" du Covid-19, les autorités sanitaires prennent de nouvelles mesures. Une note d'urgence a été adressée ce dimanche après-midi par la Direction générale de la Santé (DGS) aux professionnels du secteur, signée par Jérôme Salomon, directeur de l'instance. Ces nouvelles consignes portent sur les mutations dites brésilienne et sud-africaine.
La circulation de ces variants est aujourd'hui "minoritaire", mais elles "présentent un risque d'échappement immunitaire et vaccinal", précise la DGS en guise d'enjeux. Une note détaillant la stratégie a été mise en ligne sur le site du ministère des Solidarités et de la Santé.
· "Criblage" de tous les tests positifs
"Tout test, TAG (antigénique, NDLR) ou PCR, donnant lieu à un résultat positif doit désormais obligatoirement faire l'objet d'une RT-PCR de criblage en seconde intention, réalisée dans un délai de 36 heures maximum, afin de déterminer qu'il s'agit d'une contamination par une variante d'intérêt", édicte la DGS.
Si le variant sud-africain ou brésilien est détecté lors de cette opération, la personne porteuse doit être prévenue par le laboratoire où elle a initialement effectué son dépistage.
· "Traçage" renforcé des cas-contacts
La recherche des cas contacts et la quarantaine "continuent d'être déclenchés dès la réception du résultat du test", souligne la note. Toutefois, si le résultat du criblage se révèle positif à l'un des deux variants redoutés, des mesures supplémentaires seront prises:
"Il sera également demandé à l’ensemble des contacts à risque identifiés autour des porteurs de variantes d’intérêt de prévenir eux-mêmes (contact-warning) les personnes avec qui elles ont été en contact à risque depuis leur dernière exposition à risque avec le cas index", ajoute la DGS.
Il est recommandé pour ces "contacts de seconde génération" de renforcer le port du masque en présence d'autrui, "télétravailler dès lors que cela est possible", "réduire volontairement ses contacts sociaux pendant sept jours", se faire tester dès l'éventuel premier symptôme.
Toute personne cas contact avéré d'un patient infecté par le variant sud-africain ou brésilien doit se faire dépister par test PCR "dès son identification" - et non pas seulement sept jours après le dernier contact avec le malade, comme le veut la procédure habituelle - "afin de démarrer sans délai les opérations de contact-tracing s’il est positif". En cas de test négatif, une quarantaine de sept jours depuis le dernier contact à risque est demandée et un autre test PCR doit être effectué au terme de la septaine.
· Isolement plus long et test de sortie pour les malades
Autre nouveauté pour les porteurs des variants brésilien et sud-africain, la mesure de quarantaine passe de sept à dix jours. Également, "du fait de la contagiosité accrue" de ces variants (...) un test de sortie d'isolement doit être systématiquement réalisé pour les personnes qui en sont porteuses".
"Si le test revient positif, l'isolement est prolongé de sept jours après ce résultat", ajoute la note.
· Fermeture des classes plus précoce
La dernière mesure édictée par la DGS concerne l'Éducation nationale et renforce les conditions de fermeture des classes. Désormais, si un enfant est diagnostiqué positif à l'un des deux variants, ou est simplement cas contact d'un parent ou d'un membre de sa fratrie porteur de l'un de ces variants, la fermeture de sa classe sera "automatiquement prononcée".
Vendredi, selon les données du ministère de l'Éducation nationale, 934 classes et 105 établissements scolaires étaient fermés en raison de l'épidémie de Covid-19. Des chiffres en hausse.