Tahiti: une opérée du coeur suspendue aux 14% restants de sa batterie

A Tahiti, une femme de 75 ans, qui a bénéficié des premières chirurgies cardiaques, vit suspendue aux 14% restants de la batterie de son stimulateur, dont le dispositif n'est plus fabriqué.
Victime d'un infarctus du myocarde en 1992 alors qu'elle habitait Bordeaux, elle bénéficie d'une chirurgie nouvelle : des électrodes sont connectées à un stimulateur, qui ressemble à un boîtier de chargeur de pile.
"Je suis la dernière personne au monde à vivre avec cet appareil"
La retraitée, qui a souhaité garder son anonymat, vit avec cet appareil depuis 23 ans. Le stimulateur a été changé deux fois, en 2000 et en 2008. Mais ce dispositif est confronté à l'évolution de la technologie. "Les médecins m'ont expliqué que la médecine cardiaque a tellement progressé que ce genre de matériel ne se fait plus. Ma pile n'est même plus fabriquée car je suis la dernière personne au monde à vivre avec ce genre d'appareil. Alors j'attends..." a-t-elle déclaré au quotidien la Dépêche de Tahiti.
Un cardiologue, interrogé par l'AFP, se veut rassurant : "La vie de la patiente n'est pas liée à l'appareil. Ce dernier est fait pour aider le coeur à mieux fonctionner, mais sa vie n'est pas en danger." Les médecins de Tahiti cherchent donc une solution de remplacement, qui se solderait par une nouvelle pile, ou un autre dispositif.