Se faire vacciner sans quitter sa voiture: le premier "vaccidrive" de France ouvre dans l'Hérault

"Il ne fait pas copier tout ce que font les Américains, mais parfois, quand il y a une bonne idée, il faut s'en inspirer." Ce matin, c'est une petite révolution qui se prépare dans la commune de Saint-Jean-de-Védas, dans l'Hérault, puisque pour la première fois en France, un "vaccidrive" ouvre ses portes sur le parking de la clinique locale. Le principe est simple: les patients peuvent se faire vacciner sans avoir besoin de descendre de leur véhicule.
L'idée vient tout droit d'outre-Atlantique, "lorsque les États-Unis atteignaient les 100 millions de vaccinés", explique à BFMTV Laurent Ramon, directeur général du groupe Cap santé en charge de cet établissement. "On a bien vu qu’il y avait des (drives) où les personnes restaient dans les voitures", souligne-t-il encore.
Déjà en mars 2020, les États-Unis avaient mis en place des drives qui permettaient aux patients de se faire tester. Ils avaient été pris d'assaut. En ce qui concerne le concept du "vaccidrive", l'idée semble faire du chemin puisqu'à Bali, en Indonésie, l'immunisation "drive through" a été lancée il y a quelques semaines.
"Ça enlève du stress"
En dépit de l'originalité du concept, Laurent Ramon l'assure, il s'agit "d'un centre comme les autres". "Le médecin va expliquer les modalités et vérifier l’éligibilité, liée aux mesures gouvernementales qui évoluent chaque semaine", résume-t-il. "C'est un centre classique, on s'inscrit sur Doctolib."
Le responsable explique les avantages d'un tel fonctionnement, qui peut rassurer les patients les plus fragiles.
"L’intérêt de rester dans la voiture, c’est qu’on reste un peu chez soi. Quand on se fait vacciner dans un centre de vaccination, dans un vaccinodrome, à l’hôpital, dans les centres indépendants, c’est très bien, on est en sécurité. Néanmoins, on se retrouve avec d’autres personnes, on attend dans une salle, même si on respecte les gestes barrières, on est dans un environnement contraint. (Le 'vaccidrive'), ça enlève du stress et ça fait gagner du temps", analyse-t-il.
Et Laurent Ramon est ambitieux en terme de vaccinations, avec l'objectif d'accueillir environ 1000 personnes par semaine sur une première piste.
"On a la possibilité d’ouvrir une deuxième voire troisième piste mais il faudra quelques petits réglages, notamment sur la circulation pour ne pas qu’l y ait de bouchons. Si on maîtrise les rendez-vous et que les personnes arrivent toutes les 5 ou 10 minutes, il ne devrait pas y avoir de bouchons", conclut le responsable.