Restrictions Covid en Ehpad: la ministre déléguée à l'Autonomie dénonce "des situations abusives"

Alors que certains établissements maintiennent des restrictions de sortie, la ministre déléguée à l'Autonomie demande à ce qu'elles soient levées, "la vie sociale doit reprendre".

"Aujourd'hui, oui, on a des situations abusives". La ministre déléguée chargée de l'Autonomie Brigitte Bourguignon a pointé du doigt ce mercredi matin sur RTL la situation dans certains Ehpad (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes), qui interdisent ou limitent les sorties de leurs résidents en raison de la crise sanitaire.

"Je ne veux pas jeter en patûre tous les directeurs qui font des efforts énormes depuis des mois, depuis plus d'un an, pour protéger leurs résidents. Par contre aujourd'hui, oui, on a des situations abusives, je n'ai pas peur de le dire", a-t-elle déclaré.

"La vie sociale doit reprendre"

Elle a assuré que les directives émanant du ministère sont "très claires" et disent que "toute interdiction de sortie serait à bannir". "Nous avons une population qui est vaccinée - et même totalement vaccinée puisqu'ils ont eu la plupart les deux injections - probablement aussi des familles vaccinées, donc la vie sociale doit reprendre", a-t-elle déclaré. Plus de 75% des résident dans les Ehpad ont en effet reçu deux doses de vaccin.

Mais un rapport de la Défenseure des droits publié le 4 mai dénonçait "une augmentation, de la part des directions des établissements, de violations de la liberté d'aller et venir des résidents ainsi que de leur droit au maintien des liens familiaux".

Réalisation de tests de dépistage sans consentement, maintien de restrictions de sorties pendant les périodes de déconfinement, interdiction des visites de proches ou d'aidants familiaux pendant plusieurs semaines, maintien des interdictions de sortie pour les résidents vaccinés... De nombreux exemples sont cités.

Brigitte Bourguignon a assuré que de nouvelles directives ré-assurant les droits des résidents en Ehpad allaient être envoyées dans la semaine aux directeurs d'établissements.

"On ne peut plus entendre que les visites ne sont pas autorisées en chambre, alors que c'est prévu, nous ne pouvons plus entendre non plus que les sorties sont interdites alors que la liberté d'aller et de venir est pour tous les citoyens la même", a-t-elle déclaré.

Salomé Vincendon Journaliste BFMTV