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Santé

Prendre son pouls, un geste simple capable de prévenir un AVC

le préparateur physique du XV de France Daniel Servais (D) prend le pouls du capitaine de l'équipe, le demi de mêlée Fabien Galthié, en 2003 au stade Yvon Mattis à Val d'Isère.

le préparateur physique du XV de France Daniel Servais (D) prend le pouls du capitaine de l'équipe, le demi de mêlée Fabien Galthié, en 2003 au stade Yvon Mattis à Val d'Isère. - Damien Meyer AFP

Mesurer approximativement sa fréquence cardiaque est à la portée de tous, clame une campagne de prévention. L'idée est de repérer les signes avant-coureurs d'un potentiel accident vasculaire cérébral.

Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) font 60.000 morts chaque année. Or, peu d'entre nous savent qu'il est possible de prévenir cette menace mortelle. Comment? En mesurant sa fréquence cardiaque, autrement dit son pouls. La campagne préventive lancée par la Fondation cœur et artères en partenariat avec le laboratoire Bayer veut inciter à effectuer cette mesure, pour auto-détecter les prémices d'un possible futur AVC, soit un trouble du rythme cardiaque appelé fibrillation cardiaque, pathologie largement répandue puisqu'elle concerne 1% de la population française.

Deux endroits possibles pour prendre son pouls

L'objectif de la prise de pouls est double. Il s'agit, d'une part, de voir si le rythme des battements est régulier et d'autre part, de mesurer le nombre de pulsations par minute. En dessous de 40 et au-dessus de 120, signe d'une possible fibrillation cardiaque, il faut absolument consulter.

Pour prendre son pouls, deux points de pression sont possibles: la carotide sur le côté à la base du cou, ou l'artère radiale sur l'intérieur du poignet. Appliquer l'index et le majeur à ces endroits doit suffire à percevoir les pulsations. Une montre ou un chronomètre devant soi, le but est de les compter pendant une minute. Moins technologique que certains accessoires électroniques d'auto-mesure, la méthode a fait ses preuves et s'avère en tout état de cause bien plus fiable.

L'AVC ne frappe pas que les autres

L'accident vasculaire cérébral touche en priorité les personnes de 65 ans et plus. Il se manifeste par un arrêt de la circulation sanguine vers ou dans une partie du cerveau qui se retrouve privée d'oxygène. En l'absence d'oxygénation, les cellules cérébrales meurent très rapidement. L'AVC est causé dans 80% des cas par l'obstruction d'un vaisseau sanguin par un caillot de sang. En plus de graves liaisons cérébrales parfois invalidantes, il peut causer la mort de celui qu'il frappe, soit sur le coup, soit pour 50% des cas, dans l'année qui suit l'accident.

Si une personne est victime d'un AVC, la priorité est de prévenir le plus vite possible les secours en appelant le "15". Car passé le cap des sept heures, les dégâts causés par le défaut d'oxygénation sont souvent irréversibles. Les symptômes qui annoncent la survenue imminente d'un AVC peuvent être une paralysie soudaine d'un membre ou d'une partie du visage ou du corps (hémiplégie), un engourdissement, des difficultés à parler (aphasie), un sévère mal de tête inexpliqué ou une perte d'équilibre.

Comme nous l'avions révélé à l'occasion d'un bilan d'étape d'une vaste étude épidémiologique en lien avec la campagne de prévention "Sauvez le cœur des femmes", le risque d'AVC ne concerne pas uniquement les hommes plutôt âgés et en surpoids. Ainsi, la moitié des femmes qui meurent de maladies cardiovasculaires (dont fait partie l'AVC) ont moins de 45 ans. 

D. N.