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Panne des numéros d'urgence: ce que l’on sait de la mort d’un enfant de 2 ans en Vendée

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Une enquête administrative a été ouverte pour tenter de comprendre si la mort de l'enfant aurait pu être évitée. "La maman est très choquée de la situation", a fait savoir le directeur de l'ARS des Pays-de-la-Loire.

Un "drame" sur lequel les autorités promettent de faire toute la lumière. En Vendée, un bébé de 28 mois est mort au domicile familial lors de la panne des numéros d'urgence qui a entravé l'accès aux secours. Une enquête administrative a été ouverte pour tenter de comprendre si sa mort aurait pu être évitée.

Le 18 et le 15 injoignables

Tôt jeudi matin, la mère de famille a constaté que son enfant n’était pas dans son état normal. Elle a alors tenté "pendant une heure de joindre sans succès le 18 puis le 15", a expliqué lors d’une conférence de presse le directeur de l'ARS des Pays-de-la-Loire, Jean-Jacques Coiplet.

"Elle a régulièrement tenté de joindre les secours, mais c’est grâce aux réseaux sociaux qu’elle a pu trouver le numéro de substitution à 10 chiffres pour contacter le Samu", ajoute-t-il.

Un premier appel est ainsi reçu par le Samu à 8h21. À 8h22, les pompiers de la commune et le Smur de La Roche-sur-Yon partent. En parallèle, un régulateur médical donne des conseils à la maman pour les premiers soins de l'enfant, en arrêt cardio-respiratoire. Le Smur pédiatrique de Nantes part à son tour à 8h46. Finalement, la mort de l'enfant est constatée par le Smur pédiatrique à 9h25 au domicile familial.

"L'ensemble des soignants a tout tenté pour réanimer cet enfant", a souligné Jean-Jacques Coiplet, qui ajoute que "la maman est très choquée de la situation."

"Un doute légitime"

Afin d’apporter des réponses à la famille, une enquête administrative a été diligentée. "Il apparaît qu'il y a un doute quant aux conséquences que ce dysfonctionnement (la panne des numéros de secours, NDLR) aurait pu avoir dans le délai d'appel. C'est ce doute légitime qui nous conduit à demander une enquête administrative", s’est justifié le préfet de Vendée, Benoît Brocard.

Il s’agit d’une enquête administrative "assez classique", a ajouté le directeur de l'ARS des Pays-de-la-Loire pour "examiner en détail la chronologie, essayer d’avoir des éléments complémentaires aux premières déclarations". "Tout en préservant le secret médical, il s’agit d’approfondir et de creuser la situation", a-t-il détaillé.

"A cette heure je ne parle en aucun cas de dysfonctionnement quel qu'il soit quant à la mobilisation des secours et des moyens d’urgence, qui ont été sous l’égide du 15 mobilisés comme il se doit", a tenu à préciser Jean-Jacques Coiplet.

Un signalement a par ailleurs été transmis au procureur de la République par le centre hospitalier de La Roche-sur-Yon. Le préfet de la Vendée a tenu à rappeler leur "volonté de transparence" sur l’affaire, auprès de la presse, mais surtout de la famille.

Esther Paolini Journaliste BFMTV