Maintien de l'interdiction des offices religieux: Véran défend "une mesure de protection nécessaire"

Lundi, au cours d'un entretien en visioconférence avec les responsables des principaux cultes, le gouvernement a repoussé l'idée de permettre la reprise des célébrations religieuses en public prochainement. L'exécutif a signifié que celle-ci n'aurait pas lieu avant la réouverture des commerces, ceux-ci devant attendre le 1er décembre au bas mot. Ce mardi matin, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a expliqué les motivations de cette décision sur BFMTV-RMC.
"Il y a une étude américaine, vous l’avez sans doute vue, qui montre que dans les lieux publics de contamination, il y a d’abord les restaurants, en deux il y a les salles de sports, en trois, les bars, en quatre, les offices religieux. Ce qui n’est pas incompréhensible car les gens se retrouvent dans une salle fermée, et il y aura souvent des chants, en tout cas de l’expression verbale, donc on sait que c’est un endroit où il y aura des contaminations", a-t-il expliqué.
L'exemple sud-coréen
Olivier Véran a insisté: "Ce n’est pas pour empêcher les gens de pratiquer leur culte. Mais c’est une mesure de protection qui est encore nécessaire."
Le ministre a pris l'exemple d'un pays étranger pour étayer son propos: "La Corée du Sud, qui enregistre une reprise de l’épidémie depuis trois jours sur son territoire, a pris parmi ses premières mesures la réinstauration de jauges dans les offices religieux. Ils ont diagnostiqué 250 malades hier."
"Donc si nous voulons être pleinement efficaces dans notre lutte contre le virus nous devons prendre des mesures fortes, au bon moment et les tenir dans la durée", a-t-il achevé.
