Cancer du sein: une loi pour améliorer la prise en charge des soins adoptée à l'Assemblée

Les députés ont adopté ce mardi 28 janvier dans la soirée une loi afin d'améliorer la prise en charge des soins pour les femmes victimes d'un cancer du sein.

Les députés ont approuvé à l'unanimité ce mardi 28 janvier au soir une loi visant à améliorer la prise en charge des soins liés au cancer du sein afin d'atténuer le reste à charge souvent élevé des patientes.

"Ce texte répond aux attentes très concrètes de 700.000 femmes qui vivent avec le cancer (du sein) et pour elles, qui sont dans l'urgence, cette loi constitue une réelle avancée", a déclaré son rapporteur, le communiste Yannick Monnet.

Ce dernier a salué une "mobilisation transpartisane" pour adopter un texte de "compromis". Le texte, voté dans les mêmes termes qu'au Sénat fin octobre, va désormais pouvoir entrer en vigueur.

Plus de 60.000 cancers du sein détectés en France par an

Pour chaque patient, le reste à charge après un cancer du sein est évalué à environ 1.400 euros, selon le Haut Conseil de la Santé publique. "Acheter une perruque, des bonnets, acheter des soins pour soigner le cuir chevelu, acheter des crèmes pour hydrater la peau après la chimio. Ce n'est pas remboursé et ce sont des frais supplémentaires", constate ce mardi Annie Brousse, touchée par trois cancers du sein et présidente de l'association Vivre comme avant, à BFMTV.

Le projet de loi prévoit de prendre en charge certaines reconstructions physiques. "Dans le projet de loi, il est écrit qu'on va reconnaître un acte qui ne l'est pas aujourd'hui par nos infirmières qui est celui de la dermopigmentation, c’est-à-dire la reconstruction de l'aréole et du mamelon avec des encres", analyse Benoît Couturaud, spécialiste en chirurgie plastique reconstructrice et esthétique.

Les associations de soutien aux femmes victimes de cancer du sein réclament un élargissement des aides aux soins de support. "Les soins de support, ce sont les activités physiques adaptées, qui sont absolument fondamentales car on a constaté qu'ils évitent des récidives et diminuent les effets indésirables des médicaments", selon Brigitte Heuls, présidente de l'association Europa Donna France.

Le cancer du sein est le plus fréquent et le plus meurtrier chez les femmes en France. Plus de 60.000 nouveaux cas y sont détectés chaque année.

Matthieu Heyman avec AFP