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Santé

Covid-19: le pass sanitaire va devenir un "pass vaccinal"

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Un projet de loi sera présenté en conseil des ministres le 5 janvier prochain pour transformer le pass sanitaire en "pass vaccinal". Celui-ci ne pourra être plus être activé qu'avec un schéma vaccinal complet.

Le pass sanitaire va devenir en début d'année un "pass vaccinal", qui ne pourra être activé qu'avec un schéma vaccinal complet et non plus un simple test négatif, a annoncé ce vendredi le Premier ministre Jean Castex, à l'issue du Conseil de défense sanitaire.

"Il n'est pas admissible que le refus de quelques millions de Français de se faire vacciner mette en risque la vie de tout un pays et entame le quotidien d'une immense majorité de Français qui a joué le jeu depuis le début de cette crise", a déploré Jean Castex.

Un projet de loi sera soumis au Parlement début janvier

En réaction, il a annoncé: "nous avons décidé avec le président de la République qu'un projet de loi serait soumis au Parlement début janvier notamment pour transformer le pass sanitaire en pass vaccinal, et durcir les conditions de contrôle et de sanctions contre les faux pass", a expliqué le Premier ministre.

Selon des informations de Matignon, le projet de loi serait présenté au Conseil des ministres du 5 janvier. Le pass vaccinal serait utilisé pour obtenir l'accès aux activités de loisirs et aux lieux de culture. Comme dans d’autres pays comme l’Allemagne, un test ne suffira plus pour aller au restaurant, au théâtre, au cinéma ou encore à un match sportif. En ce qui concerne les transports, toujours selon Matignon, cette question sera tranchée lors du débat parlementaire.

"Faire peser la contrainte sur les non-vaccinés"

"Je procéderai en début de semaine prochaine au concertation préalable sur ce projet, ainsi que sur toute autre dispositions utiles pour étendre au maximum la vaccination. Nous assumons de faire peser la contrainte sur les non-vaccinés, car les services de soins critiques et de réanimation de nos hôpitaux sont remplis, pour l'essentiel, de personnes non vaccinées", a expliqué Jean Castex.

Parallèlement "seront amplifiées les démarches dites 'd'aller vers' en direction des populations qui ont pu passer à côté de la vaccination par méconnaissance ou parce qu'elles sont traditionnellement les plus éloignées du système de soins", a-t-il poursuivi. En outre, l'obligation vaccinale des professionnels soignants intègrera à compter du 30 janvier la dose de rappel.

Le variant Omicron, dont la vitesse de propagation est "fulgurante autour de nous en Europe", "va se diffuser très rapidement au point de devenir dominant dès le début de l'année 2022" en France, a aussi estimé Jean Castex.

Elisa Bertholomey et Nina Jackowski avec AFP