Le Covid-19 flambe dans les Pyrénées-Orientales: vers le retour de restrictions locales?

Le taux d'incidence dans le département a dépassé le seuil fixé par Emmanuel Macron pour envisager des "mesures de freinage". Locaux et vacanciers redoutent de nouvelles restrictions.

C'est le département qui inquiète désormais le plus les autorités. Avec un taux d'incidence qui dépasse le seuil des 200, les Pyrénées-Orientales pourraient bien connaître un nouveau tour de vis - lors de son allocution télévisée ce lundi, Emmanuel Macron avait évoqué la possibilité de mettre en place des "mesures de freinage" dans les départements qui dépasseraient ce seuil.

"Nous sommes à +400% de contamination en une semaine, avec un taux d'incidence qui est à 210 pour 100.000 habitants et qui a augmenté assez vite", s'est alarmé ce jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran.

Une évolution inquiétante, qui pourrait bien pousser les autorités à prendre de nouvelles mesures locales, à l'image de celles mises en place en Balagne, en Haute-Corse. Le retour du masque en extérieur est envisagé, comme le couvre-feu à partir de 23 heures.

Une situation inenvisageable pour de nombreux locaux et touristes: "S'ils nous remettent le couvre-feu, ce sera vraiment des vacances gâchées", se désole un vacancier interrogé par BFMTV.

Un retour des jauges?

L'afflux de touristes sur les plages du département fait partie des éléments qui pourraient être à l'origine de ce rebond de l'épidémie. Selon nos informations, le gouvernement envisagerait aussi le retour à un télétravail généralisé, voire un retour à des jauges dans certains établissements.

Une éventualité qui serait un véritable coup de massue pour les restaurateurs notamment:

"Après une saison d'hiver qui a été amputée à 100%, on ne sait pas comment on va faire" déplore Galdric Bes, restaurateur à Bolquère. "On a embauché des employés, on est habitués à faire un certain nombre de couverts, à remplir le restaurant. Si on nous ampute encore une autre saison, c'est fini, on met la clé sous la porte et on fait autre chose."

À plusieurs endroits du département pourtant, on a choisi de s'adapter pour éviter au maximum les regroupements de touristes à un même endroit. Dans ce site d'accrobranche de Font-Romeu par exemple, c'est toute une organisation qui a été revue:

"On a mis en place un système de réservations qui permet de faire partir les gens chaque demi-heure. Au maximum on fait partir des vagues de vingt personnes, et ça permet d'éviter les attroupements", détaille Jean-Yves Iglesis, co-gérant de l'établissement.

En métropole, 16 départements au total figurent au-dessus du seuil d'alerte fixé à 50. Pour les Pyrénées-Orientales, les autorités pourraient prendre une décision concernant de nouvelles restrictions dès ce vendredi.

Louis Augry