Le Conseil scientifique est "persuadé qu'il ne faut pas revenir au confinement"

Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, était l'invité de RTL ce jeudi matin, au lendemain de la conférence de presse lors de laquelle il a expliqué qu'au vu de la propagation du virus, le gouvernement aurait des "décisions difficiles" à prendre dans les jours à venir. S'il n'a pas voulu en dire plus sur la nature des mesures qu'il appelle de ses vœux, il a pris position contre l'idée de reconfinement alors que des initiatives de ce type, mais partielles, sont parfois envisagées:
"On oscille en fait entre deux points en cette rentrée. D'une part, au Conseil scientifique, on est persuadé qu’il ne faut pas revenir à un confinement. Les enjeux ne sont pas seulement sanitaires mais aussi sociétaux et économiques. D'autre part, à l’inverse, on voit également que depuis plusieurs semaines le virus recommence à circuler de manière inquiétante dans le pays, notamment dans le Sud et à Bordeaux."
Un système de soins "bousculé" en octobre
"Les chiffres montrent que le système de soins et le nombre de lits de réanimation va être bousculé à partir de la mi-octobre", a-t-il prévenu. Les hôpitaux marseillais avaient déjà alerté, il y a quelques jours, sur l'afflux de nouveaux patients dans leurs services de réanimation. En Guadeloupe, le CHU est déjà au bord de la "saturation", a mis en garde son directeur dans un courrier au préfet et à l'Agence régionale de Santé.
En amont de l'annonce de nouvelles mesures, Jean-François Delfraissy a rappelé que la lutte épidémiologique répondait à une temporalité différée: "Toute la mesure prise par le politique met en gros trois semaines avant d’avoir un retentissement. Une décision prise maintenant aura des effets uniquement début octobre."
