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Santé

INFOGRAPHIE – Ce qu’il se passe dans le corps humain quand il fait (très) froid

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- - PATRICK HERTZOG / AFP

Le froid fait son retour en France cette semaine. Comment le corps se défend face à des températures négatives? Réponse en infographie.

Une grande vague de froid est annoncée sur l'Hexagone pour les dix prochain jours. À cause du vent, les températures ressenties pourraient descendre jusqu'à -15 degrés en plaine. Marcher dehors par ce froid demande un grand effort physique à notre organisme. Alertés par les capteurs de l’épiderme, la tyroïde active par sécrétion hormonale plusieurs mécanismes physiologiques pour réguler la température du corps. Comme les autres mammifères, l’être humain doit conserver une température centrale de 37 degrés pour garder une bonne santé. 

Pour notre organisme, la manière la plus rapide de produire de la chaleur est l’exercice musculaire. Par température négative, les muscles se contractent rapidement, sans pour autant produire de mouvement: ils frissonnent. Les vaisseaux de la peau se resserrent pour limiter la circulation sanguine à la surface et garder la chaleur dans les parties centrales et vitales du corps. C’est pour cette raison que nos extrémités craignent tant le froid, le corps préfère littéralement les sacrifier.

Cette vasoconstriction va demander beaucoup d’effort au cœur, dont le rythme cardiaque s’élève. La digestion s’accélère pour absorber glucides, protéines et graisses indispensables à la création de chaleur. Le froid s’avère bon pour brûler les calories. Tout notre métabolisme se renforce et devient gourmand en énergie et oxygène. Le sang devient moins liquide, plus chargé en globules rouges, blancs et plaquettes. On parle d’hémoconcentration.

Nus, nous ne survivons pas au-dessous de 15 degrés

Rester dehors dans le froid déclenche ainsi les mêmes effets qu’une activité sportive. Le corps humain résiste mal aux températures basse. Nus, nous ne survivons pas au-dessous de 15 degrés. Ce qui nous permet d’habiter dans les climats tempérés ou froids, c'est essentiellement des facteurs comportementaux liés aux habitudes sociales (habitat, vêtements).

Si notre organisme descend en dessous des 37 degrés, il entre en hypothermie et n'est plus capable d’assurer correctement ses fonctions vitales. L’autre risque des grands froids réside dans les gelures. A partir de -28 degrés de température ressentie, la peau exposée peut geler en 10 à 30 minutes. Cependant, les cas sont rares en France.

En hiver, la surmortalité est principalement dû à l’aggravation de pathologies existantes, comme les problèmes cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et les infections respiratoires. Ces organes sont particulièrement fragilisés lorsque le thermomètre est bas. Pour une personne en bonne santé, il n’y a aucun risque à sortir, à condition de bien se couvrir.

Emeline Gaube