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Santé

Hôtel-Dieu: le personnel dénonce le démantèlement des urgences

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Une trentaine de personnels, usagers et élus ont décidé dimanche d'occuper une salle de l'Hôtel-Dieu pour dénoncer le démantèlement du service des urgences, selon des membres du comité de soutien des urgences du plus ancien hôpital de la capitale.

"Nous avons décidé d'occuper la salle Notre-Dame depuis 16h00 dimanche puisque la direction l'AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) a donné des consignes à partir de mardi de re-router les patients ailleurs, via les pompiers et le Samu", explique Gérald Kierzek, médecin urgentiste à l'Hôtel-Dieu.

"La direction va clairement contre la décision de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, le 10 juillet dernier de ne plus fermer les urgences", ajoute-t-il précisant que les urgences (ophtalmologiques, médico-judiciaires et médico-chirurgicales) "accueillent 300 patients par jour".

Il indique également que "les pressions sur le personnel continuent pour les obliger à partir".

La direction de l'AP-HP et les responsables de la communauté médicale, qui ont un projet de reconversion de l'Hôtel-Dieu en "Hôpital universitaire de santé publique", ont fait procéder depuis quelques mois à un déménagement progressif de plusieurs services de l'établissement.

Ils avaient décidé de fermer le service d'accueil des urgences le 4 novembre prochain. Mais Marisol Touraine a décidé de repousser la date de fermeture à une date indéterminée, que l'on suppose postérieure aux élections municipales de mars 2014, ce conflit prenant un tour très politique.

L. B. avec AFP