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Hépatites inexpliquées chez les enfants: le ministère de la Santé se veut rassurant

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D'après le ministère, les deux cas détectés en France depuis la mi-avril ne témoignent pas d'un excès de cas sur le territoire "à ce stade".

Le phénomène s'étend dans le monde, mais le ministère de la Santé se montre rassurant. Alors que près 230 cas probables d'hépatites d'origine inconnue ont été signalés chez des enfants dans le monde depuis la mi-avril, le directeur général de la Santé Jérôme Salomon a rappelé mardi dans un message adressé aux professionnels de santé que seulement deux cas ont été détectés en France et qu'ils ne sont "pas rares".

"Deux cas ont été signalés et sont en cours d’investigation par les équipes médicales, en lien avec Santé publique France. Les cas d’hépatite aiguë d’étiologie indéterminée chez l’enfant ne sont pas rares" a écrit le ministère.

Ces hépatites ne sont pas "inattendues" et ne témoignent pas d'un excès de cas sur le territoire "à ce stade", a précisé Jérôme Salomon dans son message.

Par ailleurs, aucune nouvelle demande d'inscription en urgence sur la liste d'attente pour une greffe hépatique sur un enfant n'a été enregistrée par l’Agence de biomédecine. Le ministère a tout de même appelé les professionnels de santé à la vigilance et leur a demandé de faire remonter toute "suspicion de cas possible".

Les enfants de moins de 10 ans principalement touchés

L'Organisation mondiale de la santé a annoncé lundi avoir reçu près de 230 signalements pour des cas probables d'hépatites d'origine inconnue chez des enfants, selon un bilan établi le 1er mai. Les premiers cas ont été signalés en Ecosse le 5 avril dernier.

Cette hépatite touche principalement les enfants de moins de 10 ans, et se manifeste par des symptômes comme jaunisse, diarrhées, vomissements et douleurs abdominales. Certains cas ont nécessité une transplantation du foie et au moins un enfant est décédé.

Les habituels virus à l'origine de l'hépatite virale aiguë (de A à E) n'ont été détectés dans aucun des cas, selon le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies (ECDC) et l'OMS. Et une analyse de ces mystérieux cas d'hépatites aux Etats-Unis a conduit les autorités sanitaires américaines à privilégier la semaine dernière la piste d'un adénovirus sans toutefois l'établir comme cause définitive.

Dans l'attente de plus de connaissances sur le sujet, l'OMS indique qu'un lavage régulier des mains et le port d'un masque permettent de prévenir les contaminations à adénovirus et d'autres infections communes.

Emilie Roussey