Haute-Savoie: plusieurs enfants souffrent de mystérieux symptômes seulement quand ils sont à l'école

Tout a commencé en novembre dernier lors d'un cours d'escrime. Invités à porter un masque pour se protéger, la moitié des élèves de CM2 de l'école primaire de Boëgue (Haute-Savoie) se mettent à développer des éruptions cutanées sur le visage.
Depuis, les symptômes se sont étendus, entre maux de tête, gêne respiratoire et éruptions cutanées, et semblent se déclencher uniquement quand les élèves se trouvent dans l'enceinte de l'établissement scolaire, rapporte Le Dauphiné Libéré, et disparaissent une fois rentrés chez eux.
"On s'inquiète quand même pour la suite, même si ça n'a pas l'air très grave. Mais ça reste inquiétant car on ne sait pas ce que c'est", déclare à BFMTV un parent d'élève rencontré devant l'établissement.
Deux enfants déscolarisés
Deux enfants qui étaient présents lors du cours d'escrime de novembre ont été plus gravement touchés par les mystérieux symptômes, et se sont vus administrer un traitement, sans grand succès. Un test sanguin réalisé plus tard fait état d'une allergie non-identifiée, et décision a été prise de les déscolariser de l'établissement.
La maire de la commune, Fabienne Scherrer, a ordonné le nettoyage de l'ensemble du mobilier de l'école, et les filtres du système de ventilation ont été changés. Mais rien n'y fait, certains enfants continuent de développer une réaction vraisemblablement allergique lorsqu'ils sont en classe. Certains enseignants ressentent même des symptômes légers.
"Il n'y a jamais eu de soucis jusque-là. On n'a rien changé, on n'a pas changé de fournisseur pour les produits de chauffage et d'entretien... On a aucune explication à ce phénomène. On ne sait pas du tout ce que ça peut être", indique l'élue au micro de BFMTV.
Enquête épidémiologique de l'ARS
L'Agence régionale de santé (ARS) a été saisie, et mène actuellement une enquête épidémiologique, après des premiers résultats peu concluants. "L'investigation classique préliminaire de ce signalement n'a pas permis d'objectiver une cause évidente aux symptômes déclarés", a communiqué l'agence.
Des analyses de l'air ont été réalisées par une société privée, et les résultats seront communiqués bientôt par les laboratoires mandatés. Les parents d'élèves vont eux prochainement recevoir un questionnaire, pour tenter d'élucider cette mystérieuse réaction allergique.