Forfait psy pour les 3-17 ans: le dispositif dévoilé

Image d'illustration - un enfant dans une classe - Fred Dufour - AFP
"Nous avons aujourd'hui un problème de santé qui touche nos enfants et adolescents, qui se rajoute à l'épidémie", avait déclaré le président de la République Emmanuel Macron le 14 avril dernier, face à une montée de la détresse due à la crise du Covid-19 chez les plus jeunes. Il avait alors annoncé un forfait de prise en charge de dix séances chez le psychologue pour les enfants et adolescents. Un dispositif dont la mise en place prochaine se précise, à en croire Le Parisien daté ce lundi.
"On voit monter quelque chose qu'on n'avait pas connu au premier confinement, une anxiété et des angoisses chez les plus jeunes qui se sont traduites dans les chiffres", avait souligné Emmanuel Macron, en citant une hausse de 40% des urgences pédiatriques.
10 séances à partir de la fin mai
Ce dispositif permettra aux enfants de 3 à 17 ans d'aller consulter un psychologue, dans la limite de dix séances, sans avancer de frais, "pour des troubles psychiques 'légers à modérées'", a précisé au quotidien francilien le secrétariat d’État chargé de l’enfance et des familles. Il pourrait concerner jusqu'à 400.000 enfants et adolescents d'ici la fin de l'année, selon les estimations du gouvernement.
Ce forfait éphémère semble à première vue très peu flexible. Il sera activé, et utilisable, dans la deuxième quinzaine de mai, et jusqu'au 31 janvier 2022. FranceInfo parle d'une "entrée en vigueur fin mai". La première séance devrait elle être effectuée avant le 31 octobre 2021. Elle pourra aller jusqu'à une heure, pour faire un bilan, les suivantes seront d'une durée d'une demi-heure.
Pour y avoir le droit, il faudra d'abord passer par un médecin généraliste, et demander une prise en charge psychologique. Il sera ensuite possible de choisir son praticien "auprès de psychologues partenaires identifiables sur une plateforme", précise le site du gouvernement. Elle sera pensée comme le site Santé Psy Etudiant, dédié aux étudiants en difficulté.
"Depuis décembre on voit une aggravation"
"Je ne vois que des choses positives dans cette nouvelle mesure à condition qu'elle soit rapidement applicable bien sûr" avait déclaré mi-avril à BFMTV Olivier Revol, chef du service de psychopathologie du développement de l'enfant et de l'adolescent au CHU de Lyon.
"Depuis décembre on voit une aggravation avec de la morosité, un manque d'intérêt, et même une augmentation des conduites suicidaires" chez les plus jeunes.
L'exécutif a également annoncé pour cet été des "Assises de la santé mentale", en amont desquelles "une consultation sera lancée pour sonder les patients et leurs familles affectées par la pandémie de Covid-19, les soignants et la population en générale", explique le site du gouvernement.
