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Femmes enceintes, antécédents allergiques... Pour qui le vaccin Pfizer-BioNTech n'est-il pas recommandé?

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La Haute Autorité de Santé a rendu ce jeudi son verdict quant au vaccin anti-Covid-19 de Pfizer-BioNTech, autorisant sa mise en circulation sur le territoire français. Pour autant, elle déconseille la vaccination de certains segments de la population.

Lundi, l'Agence européenne du médicament a autorisé la mise sur le marché du vaccin anti-Covid-19 Pfizer-BioNTech. Ce jeudi, c'est au tour de la Haute Autorité de Santé de donner son satisfecit. Toutefois, sans l'interdire formellement, l'institution déconseille d'administrer ce vaccin à certains profils.

Tout d'abord, la campagne de vaccination ne concerne que les personnes âgées de "16 ans et plus" comme la Haute Autorité de santé le souligne à plusieurs reprises dans son rapport daté de mercredi.

"Il est conseillé de ne pas vacciner durant l'allaitement"

Par ailleurs, l'instance suggère de s'abstenir de vacciner les femmes enceintes, ces dernières n'ayant pas été intégrées aux tests.

"En l’absence de données robustes sur la tolérance et l’efficacité du vaccin BNT162b2 au cours de la grossesse, conformément au résumé des caractéristiques du produit (RCP), l’utilisation chez la femme enceinte doit être envisagée seulement si les bénéfices potentiels l’emportent sur les risques potentiels pour la mère et le fœtus." Sans ambages, elle ajoute: "Il est conseillé de ne pas vacciner durant l’allaitement."

Les allergies graves comme repoussoir

Les allergies graves font aussi nettement figure de repoussoir: "L’utilisation du vaccin chez les personnes présentant des antécédents d’allergies graves de type anaphylactique, compte-tenu des cas rapportés en Grande-Bretagne et en attente de données complémentaires, n’est pas recommandée."

La Haute Autorité décourage encore ceux qui auraient dans l'idée de doubler leur vaccin avec d'autres inoculations: "En l’absence de données disponibles à ce jour, la co-administration du vaccin BNT162b2 avec d'autres vaccins n’est pas recommandée".

Les anciens malades du Covid-19, aujourd'hui guéris, constituent encore un cas particulier:

"Il n’y a pas lieu, à ce stade, de vacciner systématiquement les personnes ayant déjà développé une forme symptomatique de la Covid-19. Toutefois, dans le respect des recommandations préliminaires du 30 novembre et précisées l’avis publié le 18 décembre, ces personnes doivent pouvoir être vaccinées si elles le souhaitent à l’issue d’une décision partagée avec le médecin. Dans ce cas, il parait alors préférable de respecter un délai minimal de 3 mois à partir du début des symptômes".
Robin Verner
Robin Verner Journaliste BFMTV