Face à la flambée des cas de Covid-19, des pharmacies déjà en rupture d'autotests

Avec la multiplication des cas de Covid-19 et l'arrivée des températures automnales, les pharmacies peinent à suivre le rythme. 150.000 auto-tests ont été vendus la semaine dernière et plus de 33.000 nouveaux cas recensés fin septembre.

Sur l'étagère de cette pharmacie nantaise, il ne reste plus que quelques boîtes d'autotests Covid. Comme de nombreuses officines du territoire, elle a été dévalisée ces dernières semaines. "On a eu beaucoup de demandes depuis la rentrée et depuis que la fraîcheur est arrivée", explique Alain Thouzeau, pharmacien, à BFMTV.

Avec l'installation des températures automnales, le Covid-19 pointe à nouveau son nez. À titre d'exemple, le réseau Sentinelles a constaté lors de la semaine du 22 au 28 septembre un taux d'incidence de 50 cas pour 100.000 habitants, soit 33.461 nouveaux cas recensés au total en France. "Sous réserve de la consolidation à venir des données, ce taux est stable par rapport à celui de la semaine précédente", précise le réseau.

150.000 auto-tests vendus la semaine dernière

À court d'autotests, les pharmacies doivent effectuer de nouvelles commandes. "On devrait être livré dans les jours qui viennent, mais certains de nos fournisseurs sont déjà en rupture de stocks, le temps qu'eux-mêmes se réapprovisionnent", indique Alain Thouzeau.

L'une des difficultés à anticiper l'intensité de la reprise épidémique repose sur la circulation de nouveaux variants tels que le "XFG", qui a rapidement gagné en popularité avec son surnom de "Frankenstein". Ce sobriquet fait référence à l'hybridation du variant Omicron à l'origine de ce nouveau cas.

Pour palier la pénurie, les fournisseurs sont en première ligne. "150.000 autotests ont été vendus la semaine dernière, ce qui représente 33% de plus que la semaine précédente", détaille Fabien Larue, directeur d'AAZ, fabriquant français de test et autotest. "De notre côté, on en a livré plus de 60.000 dont la majorité de ces tests est la version conçue pour les enfants et les seniors", ajoute-t-il.

La campagne de vaccination débutera dès la semaine prochaine. Elle est fortement recommandée aux personnes âgées, immunodéprimées, atteintes d'affections chroniques et aux femmes à risque de développer des formes graves du Covid-19.

Célia Vallet, Pierre-Emmanuel Becet, Adrien Spiteri avec Orlane Edouard