Exposition passive au cannabis: de nombreux jeunes conducteurs laissent leurs passagers consommer

Un homme se roule un joint de cannabis, le 29 avril 2017 à Paris. - AFP
Si 40% des jeunes conducteurs de 18 à 24 ans avouent avoir déjà pris la route après avoir consommé du cannabis, ils sont aussi près d'un sur cinq (19%) à reconnaît avoir déjà laissé l'un de leurs passagers fumer un joint dans leur voiture, selon plusieurs études* réalisées par la société d'assurances Maaf entre le 5 et 10 juin 2022 et relayées par Le Parisien ce lundi.
L'accumulation de fumée dans l'habitacle clos génère alors un "aquarium", entraînant une consommation passive pour les autres personnes présentes dans le véhicule. Conduire dans de telles conditions peut ainsi entraîner un contrôle positif et s'avérer dangereux avec une "baisse de vigilance" du conducteur à prévoir, insiste Pierre Nègre, responsable prévention de Maaf Assurances.
"Dans un espace extrêmement clos, comme à l'intérieur d'une voiture, on a 9 chances sur 10 d'être positif si l'on inhale de la fumée", assure-t-il à BFMTV.com.
Les hommes davantage concernés
Les chiffres indiquent également que les hommes se montrent plus laxistes que les femmes: 23% d'entre eux autorisent leur passager à fumer un joint dans leur voiture, contre 15% pour les jeunes femmes.
Pour rappel, être testé positif au cannabis au volant peut être lourd de conséquences: la loi prévoit une peine maximale de 7 ans d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende en cas d’accident mortel. Des tests salivaires peuvent être réalisés sur les automobilistes, mais aussi sur les cyclistes et trottinettistes.
*Les données proviennent de 2 sondages réalisés sur Facebook Messenger via le chatbom Jam entre le 5 et le 10 juin auprès de 3463 et 2390 jeunes redressés sur deux échantillons représentatifs de 1000 répondants âgés entre 18 et 24 ans.