Deux vaccins anti-Zika efficaces chez des singes

Le moustique-tigre peut transmettre la dengue, le chikungunya, mais également le virus Zika - Nelson Almeida - AFP
Deux vaccins génétiques expérimentaux ont été efficaces pour protéger des singes contre le virus Zika, selon une étude des Instituts nationaux américains de la Santé (NIH) publiée jeudi dans la revue Science.
Un de ces vaccins est également testé chez des humains aux Etats-Unis dans le cadre d'un essai clinique de phase 1 pour évaluer son innocuité et sa capacité à produire une réaction immunitaire. Aucun vaccin ou antiviral contre le Zika n'est commercialisé à ce jour.
Des vaccins sans substance infectieuse
Les scientifiques de l'Institut américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID) ont développé ces vaccins par manipulation génétique, afin de produire une particule simulant le virus Zika. Les vaccins ne contiennent ainsi pas de substances infectieuses.
Après avoir vacciné des macaques rhésus avec chacun des deux vaccins expérimentaux, les chercheurs les ont infectés avec le Zika. Les deux vaccins ont été "très efficaces" pour protéger ces animaux, surtout avec deux doses, indique le NIAID.
Un de ces vaccins (VRC5288) fait actuellement l'objet d'un essai clinique de phase 1 avec des volontaires aux Etats-Unis. Si les résultats sont favorables, le NIAID commencera une étude clinique de phase 2 dans des pays où l'infection de Zika est endémique, comme le Brésil, début 2017. Un essai clinique de phase 1 devrait aussi avoir lieu avec le second vaccin (VRC5283).
Un virus en pleine expansion sur le territoire américain
L'infection par le Zika, surtout transmise par une piqûre de moustique et parfois par voie sexuelle, passe souvent inaperçue ou provoque des symptômes bénins durant au plus une semaine.
Mais si une femme enceinte infectée transmet l'infection au foetus, le virus peut provoquer des malformations congénitales irréversibles dont surtout la microcéphalie, un développement insuffisant du cerveau de l'enfant.
Pour l'ensemble des Etats-Unis et de ses territoires, le nombre global de cas d'infection approche les 21.000, dont 3.175 sur le territoire continental.