Des médecins réclament au gouvernement un plan de santé national pour lutter contre l'endométriose

L’endométriose, première cause d’infertilité chez la femme, est une maladie qui touche plus d’une femme sur dix en âge de procréer. - Yuri_Arcurs - iStock
L’endométriose, cette maladie qui touche 1 femme sur 10 en âge de procréer selon EndoFrance, a récemment été ajoutée à la liste des 30 pathologies ouvrant droit à l’affection longue durée (ALD30). Le 29 juillet, le ministère de la Santé a ainsi reconnu l’endométriose comme une maladie au traitement long et à la thérapeutique coûteuse.
"Sept ans entre le premier symptôme et le diagnostic"
"Il se passe sept ans entre le premier symptôme et le diagnostic, l'endométriose est une source de handicap invisible impactant fortement la qualité de vie des femmes atteintes qui déplorent un manque de coordination dans le parcours de soins et la prise en charge, une méconnaissance des systèmes financiers et administratifs aidants", explique l’association française de lutte contre l'endométriose au Parisien.
Mais EndoFrance et une soixantaine de médecins appellent désormais le gouvernement à aller plus loin. Dans une tribune publiée ce dimanche, les signataires réclament un plan de santé national afin de mieux prendre en charge cette maladie qu’ils qualifient de "problème de santé publique".
Formation, développement et financement
Ils déclinent ce plan en trois axes principaux: une révision de la formation initiale et continue de l'ensemble des médecins, car ils sont "le premier recours pour déceler, prendre en charge et/ou orienter efficacement les patientes atteintes"; un élargissement du réseau de centres d'expertises dédiés à la prise en charge de l'endométriose dans chaque région; et une augmentation du financement de la recherche sur l'endométriose qui "pèse pour 10,6 milliards d'euros chaque année sur le système de soins français!"
Par cette missive, les professionnels de santé engagés espèrent sensibiliser davantage sur cette maladie qui évolue, chez "un tiers à la moitié" des malades "vers des formes sévères responsables d'une invalidité au quotidien".