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"Des excuses, ça ne suffit pas": le mea culpa du patron de Ferrero ne passe pas auprès des familles touchées

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Le directeur général France de Ferrero a présenté ses excuses aux familles des consommateurs, après de nombreux cas de salmonellose liés à la consommation de chocolats Kinder depuis avril. Mais ses excuses ne passent pas auprès des familles de victimes.

Un mea culpa qui ne passe pas. Le directeur général du groupe Ferrero France a présenté ses excuses auprès des consommateurs, après que de nombreux cas de salmonellose ont été signalés en lien avec la consommation de chocolats Kinder en Europe. Insuffisant pour les proches des personnes touchées, dont une majorité d'enfants.

"Qu'il fasse ses excuses, c'est bien, mais il ne faut pas négliger toutes les familles qui ont été touchées, la souffrance que ça a engendrée. (...) Des excuses, ça ne suffit pas", dénonce auprès de BFMTV Romain Vue, père d'Alice, 3 ans, contaminée à la salmonelle.

En avril dernier, des millions de chocolats de la marque, représentant plus de 3000 tonnes, ont été retirés du marché en France après de nombreux cas de salmonellose en Europe.

Plusieurs familles ont déjà entamé une action en justice. Leur avocat dénonce une action de communication de la part du directeur de la marque italienne.

"Le PDG de Ferrero nous dit: 'nous sommes désolés, mais ce n'est pas de notre faute'. Les familles que je représente, dont les enfants ont été hospitalisés plusieurs jours, ne peuvent pas se satisfaire de ces réponses qui sont des réponses vagues et où Ferrero se lave de toute faute", estime sur BFMTV Jérémy Kalfon, avocat de quatorze familles dont les enfants ont été contaminés à la salmonelle.

"Je suis désolé"

Le directeur général France de Ferrero s'est exprimé pour la première fois ce jeudi depuis le début du scandale sanitaire, présentant ses excuses aux familles concernées.

"Ce qu'il s'est passé n'est pas acceptable. On est désolé, je suis désolé", a reconnu Nicolas Neykov, directeur général France de Ferrero dans Le Parisien.

Le patron du géant du chocolat a par ailleurs rappelé que le scandale avait donné lieu au "plus gros rappel de produits de ces vingt dernières années" et a promis une réparation financière pour chaque famille ayant eu un ou plusieurs enfants contaminés. La somme sera modulée "en fonction de la durée d’hospitalisation, de la présence ou non de séquelles", a-t-il précisé.

Mi-avril, 150 cas de salmonellose avaient été détectés dans neuf pays européens, dont 81 cas en France, majoritairement chez des enfants de moins de dix ans.

Juliette Desmonceaux