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Santé

Covid-19: une nouvelle publication jugée problématique de Didier Raoult signalée aux autorités

Le Professeur Didier Raoult à Marseille, le 26 février 2020.

Le Professeur Didier Raoult à Marseille, le 26 février 2020. - GERARD JULIEN / AFP

L'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille et la Fondation Méditerranée Infection ont signalé à l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé une nouvelle publication jugée problématique du controversé professeur Didier Raoult.

Le professeur Didier Raoult a une nouvelle fois voulu démontrer l'efficacité du traitement controversé de l'hydroxychloroquine sur les patients atteints de Covid-19. Son article, paru dans l'édition d'août 2024 de la revue "Acta Scientific Microbiology" a fait l'objet d'un signalement de la part de l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille et la Fondation Méditerranée Infection auprès de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), a-t-on appris ce jeudi 5 septembre auprès de l'APHM, confirmant une information du Point.

L'article co-signé par Didier Raoult, ex-patron de l'IHU Méditerranée Infection de Marseille, et un de ses anciens proches collaborateurs, Philippe Brouqui, portait sur les données de 1.276 patients atteints du Covid traités à l'IHU, dont une partie avec de l'hydroxychloroquine.

"Données de patients et de recherches non-autorisées"

Dans leur courrier, l'APHM et la Fondation Méditerranée Infection, qui chapeaute l'IHU, "signalent" et se "désolidarisent" de cet article dont la méthodologie repose sur "l'utilisation de données de patients et de recherches non-autorisées", a précisé l'APHM. Selon l'établissement, ce signalement a été décidé dans une "logique de retour à la normale" à l'IHU depuis le départ du professeur Raoult, aujourd'hui à la retraite.

L'ANSM avait saisi la justice en novembre 2023 après la publication d'une autre étude co-signée par le professeur Raoult, qui n'avait pas obtenu les autorisations obligatoires. L'ancien patron de l'IHU et son équipe sont suspectés d'avoir mené plusieurs études "sauvages" à l'IHU lors de l'épidémie de Covid.

J.Bro avec AFP