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Santé

Covid-19: une nouvelle étude fait part de données encourageantes sur la virulence du variant Omicron

Le variant Omicron du coronavirus a été détecté dans au moins 38 pays, faisant peser un risque sur la croissance mondiale selon le FMI (PHOTO D'ILLUSTRATION)

Le variant Omicron du coronavirus a été détecté dans au moins 38 pays, faisant peser un risque sur la croissance mondiale selon le FMI (PHOTO D'ILLUSTRATION) - Justin TALLIS © 2019 AFP

Une étude menée par Santé publique France, rendue publique jeudi, décrit une moindre dangerosité du variant Omicron en comparaison de Delta. Mais la prudence reste de mise.

Alors que le variant Omicron du Covid-19 est devenu majoritaire en France à la fin du mois de décembre, les études scientifiques se suivent et se ressemblent: ce variant, découvert en Afrique en novembre dernier, semble montrer une dangerosité moindre en comparaison du Delta, découvert en Inde il y a quelques mois. De premières données en vie réelle, récoltées par Santé publique France (SPF) et rendues publiques jeudi, vont en tout cas dans le sens de cette thèse.

338 cas confirmés au variant Omicron ont été suivis de près par l'agence sanitaire. Résultat: seules cinq personnes issues de ce groupe de malades ont été hospitalisées, alors même que trois de ces patients n'étaient pas vaccinés. Personne n'a dû être admis en service de réanimation parmi les cas étudiés par SPF.

L'agence veut toutefois se montrer prudente vis-à-vis de ces résultats encourageants. L'étude présente l'écueil d'avoir comporté peu de personnes à risque en son sein. Par ailleurs, "une sous-estimation est possible du fait que les cas soient investigués parfois peu de temps après le début des symptômes", nuance SPF.

De 50 à 80% moins sévère

Mais ces données renforcent les premières observations scientifiques réalisées sur le variant Omicron à travers le globe. Selon des études conduites au Royaume-Uni et l'évaluation de la situation sanitaire en Afrique du Sud, le variant Omicron présente une sévérité inférieure à celle de Delta, malgré une bien plus grande contagiosité.

En France, le Conseil scientifique, par l'intermédiaire des professeurs Yazdan Yazdanpanah et Bruno Lina, interrogés dimanche et lundi derniers sur notre antenne, a précisé qu'Omicron serait même "de 50 à 80% moins sévère" que son cousin Delta.

Un même espoir avait teinté la réponse d'Olivier Véran, interrogé sur France Inter en début de semaine. Le ministre des Solidarités et de la Santé avait notamment invoqué l'image suivante: "Delta sature les réanimations, Omicron les hospitalisations conventionnelles."

Reste que, avec un nouvel enregistrement record de plus de 300.000 nouveaux cas positifs ce vendredi, la menace d'une surcharge hospitalière continue de planer dans l'Hexagone. D'autre part, certains représentants de la communauté scientifique, à l'instar de l'épidémiologiste Dominique Costagliola, incite à ne pas perdre de vue le variant Delta, encore présent dans l'Hexagone.

Hugo Roux