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Covid-19: pour Véran il n'y a "pas lieu de suspendre" la vaccination avec AstraZeneca en France

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Le ministre de la Santé a assuré qu'il n'y avait pas de "sur-risque statistique" à utiliser le sérum produit par la firme britannique.

Interrogé lors de son point presse sur le vaccin AstraZeneca dont l'utilisation a été suspendue dans plusieurs pays dont le Danemark après des cas de thrombose, Olivier Véran s'est montré rassurant. Le ministre de la Santé a ainsi assuré qu'à ce stade, il n'y avait "pas lieu de suspendre" la vaccination avec ce sérum.

"D’après l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament, qui suit les recommandations de l’Agence Européenne du Médicament, il n’y a pas lieu de suspendre la vaccination par AstraZeneca. Des enquêtes sont menées systématiquement à chaque fois qu’un effet indésirable grave est déclaré. Sur 5 millions d’Européens, 30 personnes ont présenté des troubles de la coagulation", assure-t-il.

Pas de "sur-risque statistique"

En outre, ce dernier a tenu à souligner que "le bénéfice apporté" par ce vaccin était supérieur aux risques apportés.

"Ça ne constitue pas un sur-risque statistique. Sur 5 millions d’Européens pas vaccinés, on pourrait s’attendre à ce que 30 d’entre eux présentent également des troubles de la coagulation. Ce qu’on appelle le rapport bénéfice risques et supérieur au risque à ce stade, et des investigations sont en cours", analyse-t-il.

Pour autant, "chaque dossier est analysé" pour déterminer s'il existe "un lien de causalité avec la vaccination", a-t-il ajouté. "Si la situation devait évoluer, nous prendrions des décisions, mais à ce stade, il n'y a pas lieu de suspendre la vaccination".

Image ternie

Dans la journée de jeudi, le gouvernement britannique, pays où des millions de patients ont été vaccinés par AstraZeneca, a défendu le sérum.

"Nous avons été clairs sur le fait que (le vaccin) est à la fois sûr et efficace", a déclaré un porte-parole du Premier ministre Boris Johnson à la presse, ajoutant: "Lorsque les gens sont invités à se présenter pour le recevoir, ils doivent le faire en toute confiance". "Nous commençons à voir les résultats du programme de vaccination", a-t-il ajouté.

Pour autant, cet épisode risque de ternir un peu plus la réputation de ce vaccin produit par le laboratoire anglo-suédois AstraZeneca et développé avec l'université britannique d'Oxford.

Son efficacité chez les personnes de plus de 65 ans a d'abord été mise en doute en Europe, avant que des études se montrent rassurantes, et ses effets secondaires plus importants, proches des symptômes de la grippe, ont été pointés du doigt.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV