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Covid-19: Morano dénonce "la vaccination administrative" et assure qu'elle ne fera pas de 3ème dose

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La députée européenne jette un regard très sévère sur la gestion de la crise sanitaire par Emmanuel Macron. "Je n'aurais pas voté pour le pass vaccinal", a expliqué l'ancienne ministre, contrairement à la position défendue par Valérie Pécresse.

En pleine évolution du contexte sanitaire, entre fin du masque en extérieur à partir de ce mercredi et hausse du nombre de cas de Covid-19 (416.896 cas ces dernières 24 heures), Nadine Morano prend position en faveur d'une adaptation des règles de vaccination.

"Qu'on réserve la vaccination aux personnes fragiles (...). Moi, je ne ferai pas de 3ème dose. Le problème, c'est qu'on peut plus rien faire, on peut plus circuler, travailler. Déjà au départ je ne voulais même pas faire la 2ème dose mais je ne pouvais plus rentrer au Parlement européen. Vous vous rendez compte?", a expliqué la députée européenne sur BFMTV-RMC ce mercredi.

À partir du 15 février 2022, il faudra effectuer sa dose de rappel quatre mois – et non plus sept – après sa deuxième dose pour avoir un schéma vaccinal complet et conserver un pass vaccinal valide.

"Un pass vaccinal excessif"

"J'ai interpellé Emmanuel Macron quand il est venu à Strasbourg sur la question de la vaccination. D'abord moi je n'aurais pas voté ce pass vaccinal, faire un pass vaccinal aux enfants de 16 ans, je trouve que c'est totalement excessif", a encore assuré l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy.

Le vote du projet de loi en faveur du pass vaccinal, pourtant soutenu par Valérie Pécresse, la candidate des Républicains à la présidentielle, a fait débat au sein du groupe à l'Assemblée nationale.

"Une vaccination administrative, obligatoire"

L'eurodéputée appelle à regarder ce que font nos voisins, à l'instar de la Suisse qui a annoncé ce mercredi la fin de la période d'isolement pour les cas-contacts.

"J'ai eu le Covid, j'ai eu une dose de vaccin, j'ai été obligée d'avoir une 2ème dose sinon mon pass s'arrêtait. Je considère que c'est une vaccination administrative, obligatoire parce que j'ai fait une prise de sang qui a montré que mon taux d'anticorps est extrêment elevé. (...) Je constate qu'en Suisse, ils ont mis un pass sérologique qui est valable 90 jours (...). On ne parle pas assez de traitement", a encore jugé la conseillère internationale de la campagne des LR.

Le Paxlovid de Pfizer, un médicament destiné aux personnes très vulnérables atteintes du Covid-19, arrive cette semaine en France. En raison de ses contre-indications, l’usage de ce traitement restera cependant limité.

Marie-Pierre Bourgeois